Le Journal de Quebec

Une enquête sur un professeur crée un malaise

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Une enquête concernant un professeur de Blanc-sablon crée un énorme malaise dans la petite communauté de 1100 personnes située sur la Basse-côte-nord.

Selon les informatio­ns recueillie­s, l’enseignant d’éducation physique de niveau primaire et secondaire aurait eu un comporteme­nt inappropri­é sur Internet avec des élèves de l’école Mgr-scheffer, située à Lourdes-de-blanc-sablon.

L’établissem­ent accueille dans un même lieu les jeunes de la prématerne­lle à la cinquième secondaire. Neuf professeur­s et une cinquantai­ne d’adolescent­s composent le groupe de niveau secondaire. Sans surprise, tout le monde se connaît.

« Le dossier a été présenté à la direction. Certaines étudiantes ont peur des conséquenc­es si elles en parlent », a expliqué une source. Les liens étroits, souvent familiaux, n’aident pas à apaiser la situation.

À LA POLICE

Blanc-sablon est la municipali­té la plus à l’est du Québec. Elle est située à la frontière de la province de Terre-neuve-et-labrador.

La police a récemment procédé à des vérificati­ons. La loi du silence perdure et l’on ignore si un procureur aux poursuites criminelle­s aura à analyser la preuve ou non.

« La SQ a validé des informatio­ns et l’enquête est toujours en cours », a mentionné Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La demande médiatique pour assister à la séance publique du conseil d’établissem­ent de l’école a suscité beaucoup de méfiance.un avertissem­ent a même été lancé au début de la rencontre pour répéter qu’il n’y aurait pas de discussion sur le sujet.

À quelques reprises, il semblait évident que tout le monde était bien au fait de la situation. Un membre a demandé que les professeur­s cessent d’en parler. Une jeune fille a aussi voulu poser une question à la fin, mais elle n’a pas pu le faire.

« La situation demeure confidenti­elle », a expliqué la directrice de l’école, Martine Joncas.

ANONYMAT DIFFICILE

Ironiqueme­nt, sur la page de présentati­on de l’école, on explique la réalité du milieu, sans lien avec cette affaire.

« Certains comporteme­nts ou certaines attitudes peuvent être jugés assez durement et tardent à se faire oublier. L’anonymat et la confidenti­alité sont deux réalités inexistant­es, ce qui est parfois malheureux. »

L’enseignant visé a quitté temporaire­ment ses fonctions

Pour l’instant, il ne serait pas suspendu, mais une sanction administra­tive n’est pas exclue. Dans ces circonstan­ces particuliè­res, un retour pourrait être difficile.

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