Alors, monsieur Legault, le couvre-feu ?
Le gouvernement nous donne un petit nanane : le couvre-feu repassera à 21 h 30 ce soir à Montréal et à Laval.
Le soir, quand je suis cloîtrée seule chez moi après le couvre-feu et que je regarde par la fenêtre le parc désert, j’ai le temps de me poser des questions.
Est-ce que cette mesure est aussi efficace qu’on le prétend ? Qu’est-ce qui nous prouve qu’elle a eu un effet bénéfique sur le contrôle de la pandémie ?
Quand une directive est mise en place, même si l’on ne sait pas ce qu’elle donnera en fin de compte, mieux vaut y adhérer. C’est mieux d’avoir respecté cette consigne pour rien que de regretter de voir les cas de COVID-19 exploser.
Cela dit, alors qu’on nous a vendu le couvre-feu comme un électrochoc, presque quatre mois plus tard, il est temps que le gouvernement nous éclaire quant à sa réelle efficacité.
C’est nécessaire pour nous encourager à continuer.
ÉCLAIREZ-NOUS
Selon les données du mois de mars de l’étude CONNECT faite par l’institut national de santé publique du Québec, qui mesure les contacts sociaux des Québécois en pandémie, « depuis la semaine de relâche, les contacts à la maison avec des visiteurs sont similaires à ceux de l’automne. »
C’est à se demander si le couvrefeu passe à côté de son but. Réduit-il vraiment le nombre de rassemblements chez les gens ?
Dites-nous qu’on ne fait pas ça pour rien ! Des réponses claires, on en a besoin.
Elles sont nécessaires pour préserver la santé mentale des Québécois et des Québécoises qui veulent pouvoir sortir quand il fait encore clair dehors. Sans oublier toutes les personnes qui souffrent d’isolement ou vivent des situations difficiles à la maison.
On va devoir encore vivre avec le virus. Alors pour que l’on continue à intégrer les mesures dans nos vies, elles doivent être justifiées, prouvées et adaptées à l’évolution de la situation.