Le Journal de Quebec

Un changement nécessaire

- DAVE LÉVESQUE

Mason Toye n’est pas tombé en bas de sa chaise quand le Minnesota United FC l’a échangé à l’impact le 1er octobre 2020 en retour de 600 000 $ en allocation.

Comme il est arrivé avec l’équipe en fin de saison et pendant une période de morosité au sein du groupe, il n’a pas été en mesure de se rendre justice, mais on voit un autre genre de joueur depuis le début de la saison.

On voit un jeune homme plus déterminé et plus concentré sur la tâche qui est conscient des attentes que l’on place en lui.

« Quand on t’échange pour une si grosse somme d’argent, l’équipe veut que tu offres des performanc­es. Il y a plus d’attentes. »

JEUNE

Toye a été repêché jeune à seulement 19 ans, soit quelques mois après sa première et seule saison de soccer universita­ire avec les Hoosiers de l’indiana, qui avaient atteint la finale de la College Cup à l’automne 2017.

Le jeune sortait d’une saison de rêve et a été appelé au septième rang par le Minnesota, et il a l’impression de ne pas avoir été en mesure de se défaire de l’étiquette de jeune joueur.

« D’une certaine façon, oui, on nous protège un peu comme jeune joueur quand on est repêché par une équipe. »

« On te regarde longtemps comme ce jeune joueur de 19 ans. Mais je pense que c’est aussi partiellem­ent de ma faute. Je devais continuer de prendre de la maturité. »

CROISSANCE

Après une saison d’intégratio­n en 2018, Toye a connu une très bonne année 2019 avec six buts et trois passes, puis a vécu une traversée du désert en 2020.

La transactio­n qui l’a envoyé à Montréal est donc arrivée au bon moment pour lui.

« J’avais peut-être besoin de partir pour continuer de progresser comme joueur et comme personne. J’avais besoin de ce changement. »

« J’étais très à l’aise là-bas, on ne me donnait peut-être pas assez de responsabi­lités. Ce n’était pas une question de complaisan­ce, ce n’est pas dans ma nature. »

Il lui manquait un défi qui allait lui permettre de se dépasser et de franchir la prochaine étape dans sa carrière.

« J’avais besoin de quelque chose de différent afin de me propulser vers l’avant. Je devais aussi devenir plus constant dans mon jeu. Il fallait que je quitte ma zone de confort afin d’essayer de trouver quelque chose de nouveau. »

Et que pense-t-il des critiques qui viennent avec le boulot d’athlète profession­nel ? Il n’en fait pas grand cas.

« Si j’enlève mes chaussures d’athlète et que je regarde mon équipe de basket préférée et qu’elle ne va pas bien, je vais aussi me plaindre. »

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