Une Québécoise parmi l’élite féminine
Noémie Paré s’est qualifiée pour l’omnium des États-unis
Une jeune golfeuse amateure québécoise a réussi un véritable tour de force. Noémie Paré a décroché un billet en qualification du 76e Omnium féminin des États-unis qui sera disputé au prestigieux Olympic Club de San Francisco dans un mois.
L’athlète âgée de 23 ans était littéralement dans sa bulle au club de golf Dedham dans la région de Boston, mercredi. Dans une journée où elle a joué 36 trous en bravant les intempéries, elle a terminé au premier rang à égalité avec la sympathique golfeuse professionnelle Christina Kim.
Pour mesurer l’ampleur de l’exploit, Kim, 36 ans et cinq victoires professionnelles en poche, en sera à sa 17e présence au US Open. En 2010, elle avait pris le 8e rang à Oakmont.
Et Paré a bien failli la devancer au trou final sans un roulé raté par un poil. Peu importe, auteure de rondes successives de 65 (-5) et 72 (+2) pour un cumulatif de -3, elle avait gagné son ticket et rêvait déjà à son aventure au plus grand championnat féminin des États-unis du 3 au 6 juin en Californie.
« C’est l’une de mes meilleures performances en tournoi depuis très longtemps, a signalé la golfeuse de Victoriaville en entrevue avec Le Journal de Montréal, hier, alors qu’elle attendait l’avion la ramenant en Floride. C’est comme si j’étais dans une bulle. Depuis janvier, je sens beaucoup de positif dans mon jeu. J’ai fait des étincelles et j’ai gagné en constance. Tout ça fait en sorte que cette qualification est tombée dans une très bonne journée pour moi. »
En défiant mère nature, Paré a entre autres signé la meilleure ronde des qualifications (65) parmi la cinquantaine de participantes. Il faisait un véritable temps de canard au sud-ouest de Boston pour cette importante journée. Froid, pluie et vent étaient au rendez-vous. Mais cela ne l’a pas empêchée d’amorcer sa première ronde avec quatre oiselets de suite. Elle a ensuite gardé sa cadence et son sang-froid jusqu’en début de soirée, moment où elle a concrétisé son rêve.
RARETÉ
« Je suis encore tellement excitée que je n’ai pas vraiment dormi, a-t-elle exprimé au bout du fil en matinée. Les gens voulaient me parler et me féliciter. C’est un rêve que je réalise enfin. »
En effet, car peu nombreuses sont les Québécoises à avoir participé à l’omnium américain. La jeune sensation Céleste Dao avait disputé les éditions 2017 et 2018. Mercredi, celle-ci n’a pu enlever l’un des deux tickets disponibles au Massachusetts.
Dans le processus de qualification à son grand championnat féminin, l’association de golf des États-unis (USGA) tient 22 épreuves de 36 trous, éparpillées à travers le pays. Au total, plus de 1500 golfeuses s’y inscrivent afin de mériter l’un des quelque soixante rares billets à l’enjeu. Paré a mérité le 48e.
La Québécoise Maude-aimée Leblanc a participé aux éditions de 2016 et 2013, terminant respectivement au 26e et 50e rang.
LES YEUX SUR SAN FRANCISCO
Maintenant, la jeune golfeuse membre de l’équipe nationale amateur doit se préparer à affronter la crème de l’élite mondiale féminine sur un parcours qui a accueilli 10 championnats américains.
Le Lake Course du Olympic Club, cinq fois l’hôte du prestigieux US Open, est un véritable chef-d’oeuvre louangé par le légendaire Bobby Jones.
« Je vais devoir faire des recherches et étudier le parcours avant de m’y présenter », a fait savoir Paré.
Le Lake Course se caractérise par ses allées étroites bordées par des lignes d’arbres, ses petits verts et ses élévations. Tant la précision que la maîtrise des coups sont primordiales. Il est situé en bordure de l’océan Pacifique et la météo y joue aussi un rôle important.