Le Journal de Quebec

Le Saint-laurent à l’honneur sur Disney

Documentai­re sur un narval adopté par des bélugas

- KATIA LAFLAMME

L’histoire de l’adoption d’un narval par un groupe de bélugas dans le fleuve Saint-laurent est en vedette dans un documentai­re réalisé par le géant Disney.

Le documentai­re, intitulé Les secrets des baleines, est disponible sur la chaîne Disney + depuis le 22 avril.

Ce documentai­re, produit par James Cameron ( Titanic, Avatar), s’intéresse à plusieurs mammifères marins, dont cette histoire improbable d’adoption interespèc­e.

Depuis 2016, ce narval juvénile est aperçu dans les eaux du Saint-laurent en compagnie de groupes de bélugas. Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) documente cette histoire unique depuis la première observatio­n.

« Chaque fois qu’on observe le narval, il n’est jamais seul. Il est toujours dans un groupe de bélugas, il semble avoir une vie sociale bien active », a expliqué jeudi Marie-ève Mulle, responsabl­e des communicat­ions du GREMM.

Ce narval est à plusieurs milliers de kilomètres de son habitat naturel. Le narval vit habituelle­ment dans les eaux arctiques et est identifiab­le par son immense corne qui peut mesurer jusqu’à 1,5 mètre à l’âge adulte. Le fait que des bélugas aient permis à ce narval d’intégrer leur troupeau est extrêmemen­t rare. « Les cas d’adoption interespèc­e ou d’inclusion durable sont assez rares et c’est vraiment quelque chose qui démontre à quel point la société des baleines est complexe, qu’elle est riche et pleine de liens sociaux divers », a ajouté Marie-ève Muller.

REPÉRÉ

Disney a donc décidé d’intégrer cette histoire dans son documentai­re qui porte sur les baleines. Les équipes de Red Rock Films, de National Geographic et de Disney ont passé deux semaines à l’été 2019 pour capter en image le narval et ses camarades bélugas. Malheureus­ement, trouver le narval du Saint-laurent n’a pas été aussi facile que prévu et les cinéastes ont dû être patients puisqu’ils ont réussi à l’apercevoir à la toute dernière journée de tournage.

« Ils étaient en train de faire leur deuil du narval et, à la dernière journée, finalement, on a repéré le narval avec eux, donc ils ont pu avoir leurs images et raconter cette histoire », a précisé Marie-ève Muller.

Le narval n’a pas encore été aperçu en 2021, mais il a été vu à de nombreuses reprises l’été dernier. Le GREMM est d’ailleurs à la recherche d’un nom pour ce narval.

Newspapers in French

Newspapers from Canada