Arsenault voulait séduire la soeur d’eugenie
Le Montréalais accusé d’avoir harcelé Charlotte Bouchard l’inondait de commentaires sur Instagram
Le Montréalais accusé d’avoir harcelé la soeur d’eugenie Bouchard a beau dire qu’il ne s’agissait que de commentaires sous des publications publiques, la peur qu’ils ont générée chez elle était bien réelle, a témoigné cette dernière, hier.
« Il avait publié une photo à côté de mon travail. Je ne savais pas à quoi il ressemblait, j’avais peur chaque fois que quelqu’un me regardait trop longtemps dans la rue, je ne me sentais pas en sécurité à Montréal », a affirmé Charlotte Bouchard, hier, au procès de Danny Arsenault.
Arsenault, 42 ans, fait face à des accusations de harcèlement et de communications harcelantes envers la soeur de la joueuse de tennis Eugenie Bouchard. De 2014 à 2017, le Montréalais aurait utilisé plusieurs pseudonymes pour inonder la page Instagram de la jeune femme, visiblement dans l’espoir d’avoir une relation avec elle.
Il pouvait ainsi écrire jusqu’à 150 commentaires sous une publication, parfois par tranche de 50 à la fois. Des commentaires comportaient des mots doux, tandis que d’autres étaient beaucoup plus explicites.
« C’était très obsessif, parfois délirant, comme quand il me disait de ramener du lait en rentrant à la maison, a dit Mme Bouchard. C’était aussi parfois très sexuel. »
La femme a depuis quitté Montréal pour travailler comme directrice artistique à Londres, si bien qu’elle a témoigné par visioconférence.
IL « COURTISE »
Pendant la lecture des messages, hier, Arsenault a été pris en train de ricaner. Averti par un constable spécial, l’accusé s’est excusé, disant « avoir honte ».
Mais cette honte ne semble pas l’empêcher de laisser entendre qu’il n’avait rien fait de mal, puisqu’il écrivait sous des publications publiques et non en messages privés.
« Je courtise les filles à ma façon, a-t-il dit aux enquêteurs en février 2018. Je me suis essayé avec pas mal de vedettes, j’étais limpide, honnête, dans le but de séduire. »
Et s’il avait arrêté d’écrire à Mme Bouchard, c’est qu’il a « abandonné » après toutes ces années.
« Je me suis beaucoup trop investi dans cette relation-là », a-t-il dit, laissant croire qu’il avait l’impression d’avoir créé une relation avec la femme.
Arsenault se défend seul. Il pourrait témoigner aujourd’hui. Malgré des antécédents psychiatriques, il a dit qu’il ne voulait pas invoquer la santé mentale dans son dossier.