LAFRENIÈRE HEUREUX DE SA PROGRESSION
La recrue de 19 ans a connu une bien meilleure deuxième moitié de saison avec les Rangers de New York
Il y a toujours des découvertes à faire dans une immense ville comme New York. Mais en période de pandémie, les excursions restaient plus limitées pour le jeune Alexis Lafrenière.
Lafrenière a principalement fait son apprentissage sur la glace avec les Rangers. Il a aussi compris que la vie d’un athlète professionnel pouvait apporter de nombreux rebondissements.
En une seule saison à Manhattan, Lafrenière a été témoin de la saga d’anthony Deangelo, de l’histoire d’artemi Panarin qui est retourné en Russie, de la prise de bec entre Tom Wilson, des Capitals de Washington, avec Pavel Buchnevich et Panarin, et des congédiements du directeur général Jeff Gorton et du président John Davidson.
Tout ça dans un contexte de pandémie de COVID-19 et l’absence pour une grande portion de la saison de partisans au Madison Square Garden.
SCÉNARIO IMPROBABLE
Même un scénariste comme Réjean Tremblay à ses glorieuses années de Lance et compte n’aurait pas écrit autant de drames en une seule saison.
C’est dans un contexte pas toujours évident que Lafrenière vient de conclure sa première année dans la LNH.
Écartés des séries, les Rangers sont déjà à l’heure des bilans. En début d’après-midi hier, le premier de classe au repêchage de 2020 est revenu sur sa première année.
« C’était vraiment différent comme année, a dit l’ancien de l’océanic de Rimouski. Mais c’était enrichissant, j’ai beaucoup appris. Je jouais avec des hommes tous les soirs. Je me sentais plus confortable en deuxième moitié. »
« J’ai appris tous les jours, j’avais la chance de jouer contre de très bons joueurs, a-t-il poursuivi. Ça m’aidera pour l’an prochain. Je crois que je serai un bien meilleur joueur l’an prochain. »
20 POINTS EN 41 MATCHS
En plus des attentes reliées à un premier choix au total, Lafrenière débarquait à New York après une longue période d’inactivité. Avant d’endosser le chandail des « Blue Shirts » pour une première fois le 14 janvier 2021, il avait joué son dernier match le 8 mars 2020 avec l’océanic. Il avait donc patienté 10 mois avant de renouer avec l’action.
« On ne se le cachera pas, cette longue pause a eu un impact sur mon jeu, a dit Lafrenière. Mais on se retrouvait pratiquement tous dans le même bateau. Je m’étais entraîné fort, j’étais arrivé à New York plusieurs mois à l’avance. Après un lent départ, j’ai trouvé ma confiance en deuxième moitié de saison. »
À 19 ans, Lafrenière a terminé l’année avec 21 points (12 buts, 9 passes) en 56 matchs. L’ailier de 6 pi 2 po et 193 lb a insisté plus d’une fois sur le fait qu’il a gagné en rythme en deuxième moitié de campagne. C’est vrai.
À ses 41 dernières parties, il a fini au septième rang des marqueurs des Rangers avec 20 points (11 buts, 9 aides). Il avait seulement un filet à sa fiche après les 15 premiers duels du calendrier.
« J’ai connu un lent départ, c’était plus difficile que je m’attendais, a expliqué l’ailier originaire de Saint-eustache. Pour la prochaine saison, je voudrais améliorer mon coup de patin. J’aurai besoin d’être encore plus rapide. Ça m’aidera beaucoup. J’aurai aussi comme objectif de participer aux séries avec les Rangers. »
NON AU MONDIAL
À court terme, Lafrenière ne représentera pas le Canada au Championnat du monde à Riga en Lettonie.
Son agente, Émilie Castonguay, l’agente du jeune prodige, a confié au collègue Louis Jean qu’il fera l’impasse afin de se reposer et de passer plus de temps avec sa famille qu’il n’a pas vue depuis le début novembre.
« J’AI BEAUCOUP APPRIS. JE JOUAIS AVEC DES HOMMES TOUS LES SOIRS. »
– Alexis Lafrenière