Québec solidaire : jouer avec le feu
En fin de semaine, les dirigeants de Québec solidaire se transforment en dompteurs de lions. Ils doivent mettre un cran d’arrêt aux dérives d’un de leurs groupes internes. Un groupe ultraradical qui s’est développé de façon mystérieuse à l’intérieur du parti. Comme un abcès qu’on aurait enduré… et qu’il faut maintenant crever.
Le Conseil national de Québec solidaire sera forcé de discuter d’une motion pour dénoncer la CAD. La CAD ??? Oui, le Collectif antiraciste décolonial ! Un parti dans le parti, caricature du mouvement woke, qui voit du racisme partout et qui décide qui a droit de parole ou non. Pardonnez-moi, mais quand un groupe se donne un nom pareil, c’est qu’il se voit comme porteur d’une Vérité immuable et indiscutable !
BLÂME NÉCESSAIRE
Une motion doit maintenant lui imposer de respecter les statuts du parti sans quoi le groupe pourrait perdre son accréditation. Il semble qu’un dossier d’actions inacceptables sera présenté contre le CAD. Comme la Couronne dépose une preuve accablante à la cour. Du jamais-vu dans un parti politique.
Le Collectif antiraciste décolonial mérite amplement une motion de blâme et même une dissolution. Ses actions et ses propos sont incompatibles avec le débat démocratique.
Il a notamment lancé des accusations injustifiées et calomnieuses contre le chef du Parti québécois et un journaliste de la Tribune de la presse.
Il a aussi applaudi les propos du professeur Attaran qui présentait une image bien sombre des Québécois, allant à l’encontre de la position officielle du parti. De surcroît, selon ce qui sort de l’interne de QS, ces militants absolutistes sont prompts à lancer des menaces lorsqu’ils sont contrariés.
BOOMERANG
Les députés de QS ont eu honte. Ils ont dû se dissocier des frasques de cette cellule. C’est là que les dirigeants de Québec solidaire reçoivent un boomerang sur le nez. Eux qui jouent le jeu du racisme systémique face à leurs adversaires se font servir la même médecine.
Le CAD se considère maintenant victime de racisme systémique de la part des dirigeants du parti. Gabriel Nadeau-dubois et Manon Massé ne sont-ils pas des Blancs, représentants de la majorité colonialiste ? Par conséquent, ne sont-ils pas des gens qui ne devraient même pas avoir voix au chapitre sur ce genre de questions ?
Il y a un risque à tenter d’amalgamer toutes sortes de radicalismes. Québec solidaire a été fondé en fusionnant notamment les anciens partis communistes du Québec. Dans la nouvelle course aux extrémismes de 2021, ceux-là sont presque considérés aujourd’hui comme des modérés…
Ce sera un gros test pour la maturité de Québec solidaire. Les extrémistes woke ne discutent pas et ne négocient pas. En général, ils imposent LEUR Vérité. Pas cette fois. La direction du parti doit tracer une ligne dans le sable et montrer la différence entre un ramassis d’extrémistes et un parti politique.
À jouer avec le feu, on finit par se brûler…
Gabriel Nadeau-dubois accusé de racisme systémique : quel retour des choses !