Le Journal de Quebec

Protection du français : fini, monsieur Gentil !

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau@quebecorme­dia.com

C’est aujourd’hui que le ministre Simon Jolin-barrette va présenter sa réforme de la loi 101.

Mon souhait : que le Québec cesse d’ avoir honte de défend rev ig o ur eus e ment sa langue officielle, le français.

Comme le chantait Alice Cooper, « No more mister Nice Guy !» Fini, monsieur Gentil ! Il est parti, monsieur Gentil !

Je vous présente maintenant monsieur C’est-en-français-queça-se-passe-si-t’es-pascontent-bonsoir.

Prenons les mesures qui s’imposent pour protéger notre langue.

ATTENTION, LES LAPINS !

Ah, je sais, nous sommes en pleine période WOKE. Ce n’est pas bien vu, aujourd’hui, de se montrer ferme. C’est méchant.

Il faut être doux, compréhens­if, accueillan­t jusqu’à l’effacement.

« Tu ne veux pas parler français ?

No problem, I’ll switch to your language, I’m a good guy, a swell guy, one hell of an amazing guy ! I’ll even learn hindi or mandarin if it makes you feel ok… »

C’est maintenant considéré comme raciste d’imposer sa langue. Xénophobe, intolérant.

Et les gens qui vivent ici depuis des années et qui ne sont même pas capables de me dire « Merci » ou « Bonjour » dans ma langue, ils sont quoi, eux ?

Généreux ? Curieux ? Ouverts aux autres ?

Pourquoi le succès de l’intégratio­n repose toujours sur les épaules de la société d’accueil, jamais sur celles des nouveaux arrivants ?

Il me semble que c’est une responsabi­lité partagée, non ?

Je m’excuse auprès des petits lapins qui se roulent en boule et deviennent rouges comme des homards dès qu’un Québécois francophon­e exige d’être servi dans sa langue chez lui.

Mais il n’y a qu’une seule et unique façon de protéger le français au Québec.

Rendre la vie plus difficile aux gens qui refusent de parler notre langue.

DES CÔNES ORANGE PARTOUT

C’est simple.

Si quelqu’un qui ne parle pas français n’éprouve aucun problème à s’éduquer, à recevoir des services du gouverneme­nt, à décrocher des contrats publics et à trouver du boulot au Québec ; bref, si quelqu’un peut passer toute sa vie au Québec sans parler un maudit mot de français, pourquoi se forcerait-il à apprendre notre langue ?

Quelle serait sa motivation ? Tu apprends une langue parce que l’apprentiss­age de cette langue te donne des avantages et te rend la vie plus facile.

À Montréal, un unilingue anglophone a plus de chances de se trouver un boulot qu’un unilingue francophon­e !

Vous trouvez ça normal, vous ? Vous pensez que c’est comme ça à Toronto ? À Calgary ? À Vancouver ?

Pour diriger les immigrants vers le français, il faut utiliser la stratégie que Valérie Plante utilise pour encourager les automobili­stes à utiliser le transport en commun : multiplier les obstacles, fermer des rues et mettre des cônes orange partout.

Utiliser la manière forte et rendre la vie plus compliquée aux gens qui se foutent de notre langue.

Dire haut et fort : « Ici, c’est en français que ça se passe. Tu ne veux pas parler français ? Ça ne t’intéresse pas ? Va ailleurs. »

UN PETIT ÎLOT

Ma solution est draconienn­e ?

Oui. Vous en voyez d’autres, vous ? Le Québec est un petit îlot perdu dans un océan anglophone.

N’ayons pas peur de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger notre langue et assurer sa pérennité.

Nous n’avons pas à nous excuser d’être qui nous sommes.

Fini, monsieur Gentil !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada