Les parents réclament 520 000 $ et une amélioration
Les parents du jeune paramédic de Lévis décédé en 2017 alors qu’il attendait le secours d’une ambulance souhaitent que le gouvernement réagisse à leur poursuite civile en corrigeant le manque d’effectifs pour éviter un autre drame.
Le dépôt d’une poursuite civile de 520 000 dollars ne ramènera pas leur fils à la vie, mais cette démarche douloureuse doit absolument provoquer un changement, disent les parents de feu Hugo St-onge.
« La situation ne change pas très vite et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de consensus parmi la population. On a un dossier qui est très bien appuyé » affirme son père, Bruno St-onge.
Le coroner estime effectivement que son décès aurait pu être évité. L’ambulance a mis 21 minutes avant d’être sur les lieux, alors que la norme est de 8 à 10 minutes.
MANQUE D’EFFECTIFS
En juillet 2020, la coroner Julie Langlois avait pointé du doigt le manque d’effectifs ambulanciers à Lévis pour le décès d’hugo St-onge à l’âge de 24 ans.
Même la compagnie réclame un ajout sur le territoire. « Depuis de nombreux mois, Dessercom demande l’ajout de 200 heures de service simplement afin de stabiliser la desserte ambulancière de Lévis et des environs », explique le porte-parole Francis Brisebois.
« La coroner, la compagnie, le CISSS ont fait des demandes aussi, le député et le maire appuient les revendications. La preuve est démontrée », ajoute M. St-onge.
La famille poursuit donc à la fois la Centrale d’appels d’urgence de Chaudière-appalaches (CAUCA), le CISSS de Chaudière-appalaches et le ministère de la Santé.
UNE TRAGÉDIE
Hugo St-onge est décédé le 27 décembre 2017, probablement des suites d’un prolapsus de la valve mitrale — un trouble cardiovasculaire —, une mort naturelle évitable, selon la coroner, Me Julie Langlois.
Sa conjointe a appelé le 911 à 0 h 31. Les secours ont mis plus du double du temps recommandé pour intervenir.
Comble de l’ironie, le jeune homme avait signé avant son décès une lettre ouverte pour dénoncer le manque d’effectifs en Chaudière-appalaches.
« C’est une tragédie pour nous. On est restés comme dans une bulle. C’est très lourd », termine Johanne Lapointe.