L’armée israélienne ne serait pas entrée dans Gaza
Le seuil des 100 morts a été dépassé en Palestine lors de frappes aériennes
JÉRUSALEM | (AFP) Guerre psychologique ou simple erreur? Après avoir annoncé la présence de ses soldats dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a fait marche arrière aujourd’hui, évoquant un « problème de communication en interne », à l’heure où le bilan de ses frappes dans ce territoire palestinien cette semaine franchit le seuil des 100 morts.
« L’aviation israélienne et des troupes au sol mènent actuellement une attaque dans Gaza », a d’abord écrit l’armée dans un bref message. Interrogé par L’AFP, le porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus, a confirmé que des soldats étaient entrés « dans » la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas, sans préciser leur nombre, ni la durée, ni l’étendue de l’opération. Puis, deux heures plus tard, le porte-parole de l’armée israélienne a émis une « clarification » pour dire « qu’il n’y avait actuellement pas de troupes dans la bande de Gaza ».
PROBLÈME DE COMMUNICATION
Interrogé à nouveau, le porte-parole de l’armée a expliqué cet imbroglio apparent par un « problème de communication en interne » et que des troupes bombardaient Gaza, mais de l’extérieur du territoire. Peu après minuit, des groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré un nouveau barrage de roquettes vers le sud d’israël, limitrophe de l’enclave palestinienne.
580 BLESSÉS
L’armée avait massé hier chars et véhicules blindés le long du territoire palestinien d’où les troupes israéliennes s’étaient retirées unilatéralement en 2005. Et le ministère de la Défense a donné le feu vert à l’armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes.
Depuis le début de ce nouveau cycle de violences lundi, 103 Palestiniens, dont 27 enfants, ont été tués dans la bande de Gaza, et 580 blessés, selon un dernier bilan du ministère local de la Santé. En Israël, sept personnes, dont un enfant de six ans et un soldat, ont péri.