Un bilan positif de bon augure dans la région de Québec
La région de Québec a enregistré hier son meilleur bilan des huit derniers mois avec à peine 18 nouveaux cas, un résultat de bon augure à la veille du dévoilement du plan de déconfinement du gouvernement Legault, qui sera annoncé en fin d’après-midi.
Selon L’INSPQ, il fallait remonter au 3 septembre 2020 pour voir de meilleurs résultats, soit une journée à 17 cas venue tout juste avant la remontée qui aura plongé la région dans la deuxième vague de
COVID-19.
L’embellie se propage aussi aux hôpitaux de Québec, où la situation continue de s’améliorer. On comptait hier 52 patients hospitalisés, une diminution de 5 en 24 heures. Aucun décès n’était recensé dans la Capitale-nationale.
Les nouvelles sont bonnes aussi sur la Rive-sud, où on comptait 50 nouveaux cas.
L’ÉTÉ DEHORS
Ces données encourageantes font dire aux experts que la province est mûre pour le plan de déconfinement qui sera annoncé ce soir par François Legault.
La cible de 75 % de la population ayant reçu une première dose pourrait très bien servir de premier barème à ce plan. Les rassemblements extérieurs devraient y être privilégiés, tant que le taux de vaccination à deux doses ne sera pas plus élevé.
« Ce virus-là se transmet beaucoup moins bien à l’extérieur, donc restons dehors », a fait savoir la Dre Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue.
Les terrasses devraient aussi être en liste, pour donner un coup de pouce aux restaurateurs.
« Si on veut aider les restaurants sans prendre trop de risques, pourquoi on n’innoverait pas en les aidant à faire autrement », questionne Nima Machouf, proposant l’utilisation de stationnements, des trottoirs ou de rues piétonnes temporaires pour y recevoir des clients.
Les rassemblements intérieurs sur de longues périodes viendraient plus tard pour les experts consultés, notamment en raison des enjeux de qualité de l’air.
LES TESTS RAPIDES, INCONTOURNABLES
Peu importe le plan, le grand incontournable devrait être l’utilisation des tests rapides, « trop longtemps boudés par Québec » d’après les experts.
« Ça n’a pas d’allure qu’on ait 4 millions de tests rapides qui dorment encore dans des entrepôts, c’est un non-sens », déplore Nima Machouf.
La chercheuse en santé des populations Maude Laberge partage aussi cet avis, citant la Grande-bretagne qui fournit deux tests rapides par semaine à ses habitants. « Ça responsabilise la population. C’est un élément clé pour la suite », soutient-elle.