Le PQ veut aller plus loin que la CAQ dans sa réforme de la loi 101
Face à une réforme de la loi 101 qualifiée d’« électoraliste », le Parti québécois a présenté hier un plan plus ambitieux, tout en se défendant d’être « extrémiste ».
S’il prend le pouvoir, le parti indépendantiste interdira aux francophones et aux allophones de fréquenter un cégep de langue anglaise au Québec.
De la même façon, un gouvernement dirigé par Paul St-pierre Plamondon abaisserait le nombre d’immigrants accueillis annuellement, en plus d’exiger une connaissance préalable du français.
De son côté, le gouvernement caquiste va moins loin. Dans son récent projet de loi 96, il propose de limiter l’augmentation du nombre de places dans les cégeps anglophones et de mieux franciser les immigrants une fois installés au Québec.
Pour le chef péquiste, la réforme de la loi 101 de la CAQ est « un plan électoraliste qui vise à rassurer, mais qui n’agit pas sur le coeur du problème ». Le PQ, lui, propose plutôt des mesures « fortes » qui s’attaquent au « coeur du problème », dit-il.
À ses côtés, le chef parlementaire Pascal Bérubé a déclaré qu’il s’agit de « gestes qui sont courageux, qui ne vont pas nous rendre populaires, mais qui vont nous rendre crédibles, et soucieux, et responsables ».
AUTRES MESURES
Parmi les autres mesures présentées hier, le PQ propose de créer un bureau de promotion du contenu québécois, qui aurait le mandat de promouvoir les productions québécoises auprès des géants du web, comme Netflix.
De plus, les étudiants des cégeps anglophones, y compris ceux qui ont fait leur parcours scolaire en anglais, devraient réussir un test de français écrit pour obtenir leur diplôme collégial. L’examen ne serait toutefois pas le même que celui exigé pour les francophones.
La mesure, a expliqué M. St-pierre Plamondon, vise à s’assurer que les étudiants anglophones seront capables de travailler en français au Québec.