Le Journal de Quebec

Deux policiers réclament 100 000 $ à Guy Ouellette

- JEAN-LOUIS FORTIN

Les deux policiers qui ont dirigé la désormais célèbre enquête de l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) au cours de laquelle le député Guy Ouellette a été arrêté lui réclament maintenant 100 000 $.

André Boulanger et sa conjointe Caroline Grenier-lafontaine, deux ex-cadres à L’UPAC actuelleme­nt en congé de maladie, ont déposé le 14 mai une requête en justice dans laquelle ils s’en prennent avec vigueur au député de Chomedey.

Ils ont soumis un « acte d’interventi­on volontaire agressif » à la Cour supérieure, afin de devenir partie dans la poursuite de 550 000 $ lancée en novembre 2018 par Guy Ouellette contre le gouverneme­nt du Québec.

Dans cette poursuite, le député alléguait avoir été arrêté de façon abusive en octobre 2017, dans le cadre de l’enquête « Projet A » de L’UPAC que supervisai­ent Boulanger et Grenier-lafontaine sur les fuites de documents d’enquêtes policières dans des médias. Il n’avait finalement été accusé de rien.

« GRAVES ACCUSATION­S »

Les deux policiers représenté­s par le cabinet d’avocats Guy Bertrand estiment que Guy Ouellette fait de « graves accusation­s » à leur endroit dans sa poursuite contre l’état québécois, et que ces accusation­s sont « sans fondement ».

Ils affirment n’avoir enfreint aucune loi dans la conduite de l’enquête qui a mené à l’arrestatio­n du député.

Ils estiment aussi que le contenu du livre publié par Ouellette en septembre 2020, Qu’on accuse ou qu’on s’excuse, les décrit à tort comme étant les auteurs « d’actes criminels et d’actions fautives et illégales ».

RECOURS JUDICIAIRE­S

André Boulanger et Caroline Grenier-lafontaine veulent que Guy Ouellette leur verse 50 000 $ chacun pour des atteintes alléguées à leurs droits. Ils demandent même que la Cour rejette carrément la poursuite de Guy Ouellette contre l’état québécois.

Les deux policiers font l’objet de mesures administra­tives, car ils sont visés par l’enquête Serment du Bureau des enquêtes indépendan­tes (BEI), qui s’intéresse entre autres à la manière dont a été mené le Projet A. À ce jour, ils ne font l’objet d’aucune accusation criminelle.

En parallèle, ils ont multiplié des recours judiciaire­s qui totalisent plusieurs centaines de pages. Ils poursuiven­t notamment Québecor et Cogeco pour 9,2 M$ en lien avec des reportages à leur sujet. Ils se sont également adressés à la Cour pour que l’enquête Serment soit transférée du BEI au Directeur des poursuites criminelle­s et pénales.

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Député
GUY OUELLETTE Député

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