Le Journal de Quebec

Conners devance un fou derby

Le Canadien trône en tête du Championna­t de la PGA d’amérique

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

Calme, contrôle et patience résument parfaiteme­nt la première ronde du Canadien Corey Conners, hier, sur le redoutable parcours du Ocean Course de Kiawah Island à l’ouverture du Championna­t de la PGA d’amérique. Il en résulte qu’il a pris le contrôle du Championna­t de la PGA d’amérique dans une folle course au sommet.

L’ontarien de 29 ans est le premier Canadien à mener un tournoi majeur masculin depuis Mike Weir lors de la première ronde de l’omnium américain en 2009.

Conners a évité les gaffes dans une spectacula­ire ronde initiale de 67 (-5) qui lui confère une avance de deux coups. Derrière, ça se bouscule dans une féroce compétitio­n.

Par son flegme et sa quiétude, il a enfilé six moineaux et commis son seul impair dans un boguey au 9e fanion. Sinon, tout est tombé en place.

« C’est impossible de ne pas ressentir de stress sur ce parcours. C’est un défi de tous les instants, mais je suis reconnaiss­ant, car j’ai connu une excellente journée. J’ai tenté de diminuer le stress. Les roulés qui sont tombés dans la coupe très tôt dans ma ronde m’ont aidé à gagner de la confiance. J’ai pu jouer avec plus d’aisance. »

SANS COMPLEXE

Conners connaît une excellente saison jusqu’à présent. Entre autres, plus efficace sur les verts où il a gagné de précieux coups, il s’est souvent trouvé dans le peloton de tête. Ce fut notamment le cas aux deux éditions du Masters, au Players, à l’invitation Arnold Palmer et à la Classique Heritage RBC pour ne nommer que ces excellente­s performanc­es.

Vainqueur d’un tournoi du circuit de la PGA en carrière, il est à la recherche d’un premier sacre majeur. Il s’est présenté à Kiawah Island en plein contrôle de ses moyens.

« Je sentais dans ma préparatio­n que je vivrais une bonne journée. Je me suis dit “pourquoi ce ne serait pas mon tour”. Il y a plusieurs occasions d’oiselets à saisir. Je devais être patient, a-t-il raconté à sa sortie du parcours, hier. C’est probableme­nt ma meilleure ronde de la saison. J’ai bien fait dans toutes les situations de jeu et avec tous mes bâtons. »

Conners doit maintenant répéter ses prouesses trois fois en tenant le coup face à la pression.

KOEPKA RAPPLIQUE

Même s’il n’est pas complèteme­nt rétabli de son opération au genou droit subie à la mi-mars, le double vainqueur du trophée Wanamaker, Brooks Koepka, a démarré le tournoi en lion.

Et ce, même s’il a inscrit un double boguey dès son premier trou en prenant le départ au 10e en matinée. Une mauvaise sélection de bâton en est la source. Mais le destin a voulu que ce faux départ tourne en source de motivation.

Le champion des éditions 2018 et 2019 a ensuite inscrit six oiselets pour signer une carte de 69 (-3) lui permettant d’occuper le second rang à égalité avec cinq autres golfeurs.

« Peu importe ma condition de santé, c’est un tournoi majeur. Je me présente prêt à jouer. Je me sens beaucoup mieux, a expliqué Koepka.

« Je n’ai pas besoin d’être à 100 %, a-t-il enchaîné, alors qu’il se frotte à une véritable bête démoniaque à Kiawah Island.

J’adore quand c’est un défi difficile, a ajouté le vainqueur de quatre titres du Grand Chelem. C’est possibleme­nt pourquoi je fais si bien dans les tournois majeurs. Mentalemen­t, je suis hargneux. Quand c’est si venteux, il faut bien contrôler ses frappes. Je sens que je l’ai fait aujourd’hui [hier]. C’est pourquoi je me retrouve à cette position au tableau. »

Il partage entre autres le second rang avec le vainqueur de l’édition 2011, Keegan Bradley, et le talentueux jeune norvégien Viktor Hovland. Huit autres golfeurs suivent à -2, dont le champion en titre, Collin Morikawa, et le vétéran Phil Mickelson, gagnant du Wanamaker à Baltusrol en 2005.

JOURNÉE EN RAFALES

Sur une excellente séquence depuis un mois alors qu’il a gagné son premier tournoi du circuit de la PGA, Sam Burns s’est blessé au dos à l’aller en glissant dans un élan. Il a ensuite aggravé sa blessure, ce qui l’a forcé à abdiquer en faisant une croix sur le championna­t.

Les gros canons Rory Mcilroy et Justin Thomas n’ont pas connu le départ souhaité sur l’ocean Course avec une ronde de 75 (+3). Rory a particuliè­rement peiné sur les normales 5 où il a inscrit 3 bogueys. JT a quant à lui peiné depuis les tertres.

Configuré à 7660 verges hier plutôt qu’à sa pleine distance de 7876 verges, l’ocean Course a tout de même offert un véritable défi. Les vents soufflant à plus de 25 km/h une bonne partie de la journée ont embêté la majorité du plateau. Trente des 155 golfeurs ont brisé la normale alors que 115 ont joué au-delà du par.

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PHOTO AFP Le Canadien Corey Conners a été en plein contrôle lors de la première ronde du Championna­t de la PGA, hier.
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