Conners devance un fou derby
Le Canadien trône en tête du Championnat de la PGA d’amérique
Calme, contrôle et patience résument parfaitement la première ronde du Canadien Corey Conners, hier, sur le redoutable parcours du Ocean Course de Kiawah Island à l’ouverture du Championnat de la PGA d’amérique. Il en résulte qu’il a pris le contrôle du Championnat de la PGA d’amérique dans une folle course au sommet.
L’ontarien de 29 ans est le premier Canadien à mener un tournoi majeur masculin depuis Mike Weir lors de la première ronde de l’omnium américain en 2009.
Conners a évité les gaffes dans une spectaculaire ronde initiale de 67 (-5) qui lui confère une avance de deux coups. Derrière, ça se bouscule dans une féroce compétition.
Par son flegme et sa quiétude, il a enfilé six moineaux et commis son seul impair dans un boguey au 9e fanion. Sinon, tout est tombé en place.
« C’est impossible de ne pas ressentir de stress sur ce parcours. C’est un défi de tous les instants, mais je suis reconnaissant, car j’ai connu une excellente journée. J’ai tenté de diminuer le stress. Les roulés qui sont tombés dans la coupe très tôt dans ma ronde m’ont aidé à gagner de la confiance. J’ai pu jouer avec plus d’aisance. »
SANS COMPLEXE
Conners connaît une excellente saison jusqu’à présent. Entre autres, plus efficace sur les verts où il a gagné de précieux coups, il s’est souvent trouvé dans le peloton de tête. Ce fut notamment le cas aux deux éditions du Masters, au Players, à l’invitation Arnold Palmer et à la Classique Heritage RBC pour ne nommer que ces excellentes performances.
Vainqueur d’un tournoi du circuit de la PGA en carrière, il est à la recherche d’un premier sacre majeur. Il s’est présenté à Kiawah Island en plein contrôle de ses moyens.
« Je sentais dans ma préparation que je vivrais une bonne journée. Je me suis dit “pourquoi ce ne serait pas mon tour”. Il y a plusieurs occasions d’oiselets à saisir. Je devais être patient, a-t-il raconté à sa sortie du parcours, hier. C’est probablement ma meilleure ronde de la saison. J’ai bien fait dans toutes les situations de jeu et avec tous mes bâtons. »
Conners doit maintenant répéter ses prouesses trois fois en tenant le coup face à la pression.
KOEPKA RAPPLIQUE
Même s’il n’est pas complètement rétabli de son opération au genou droit subie à la mi-mars, le double vainqueur du trophée Wanamaker, Brooks Koepka, a démarré le tournoi en lion.
Et ce, même s’il a inscrit un double boguey dès son premier trou en prenant le départ au 10e en matinée. Une mauvaise sélection de bâton en est la source. Mais le destin a voulu que ce faux départ tourne en source de motivation.
Le champion des éditions 2018 et 2019 a ensuite inscrit six oiselets pour signer une carte de 69 (-3) lui permettant d’occuper le second rang à égalité avec cinq autres golfeurs.
« Peu importe ma condition de santé, c’est un tournoi majeur. Je me présente prêt à jouer. Je me sens beaucoup mieux, a expliqué Koepka.
« Je n’ai pas besoin d’être à 100 %, a-t-il enchaîné, alors qu’il se frotte à une véritable bête démoniaque à Kiawah Island.
J’adore quand c’est un défi difficile, a ajouté le vainqueur de quatre titres du Grand Chelem. C’est possiblement pourquoi je fais si bien dans les tournois majeurs. Mentalement, je suis hargneux. Quand c’est si venteux, il faut bien contrôler ses frappes. Je sens que je l’ai fait aujourd’hui [hier]. C’est pourquoi je me retrouve à cette position au tableau. »
Il partage entre autres le second rang avec le vainqueur de l’édition 2011, Keegan Bradley, et le talentueux jeune norvégien Viktor Hovland. Huit autres golfeurs suivent à -2, dont le champion en titre, Collin Morikawa, et le vétéran Phil Mickelson, gagnant du Wanamaker à Baltusrol en 2005.
JOURNÉE EN RAFALES
Sur une excellente séquence depuis un mois alors qu’il a gagné son premier tournoi du circuit de la PGA, Sam Burns s’est blessé au dos à l’aller en glissant dans un élan. Il a ensuite aggravé sa blessure, ce qui l’a forcé à abdiquer en faisant une croix sur le championnat.
Les gros canons Rory Mcilroy et Justin Thomas n’ont pas connu le départ souhaité sur l’ocean Course avec une ronde de 75 (+3). Rory a particulièrement peiné sur les normales 5 où il a inscrit 3 bogueys. JT a quant à lui peiné depuis les tertres.
Configuré à 7660 verges hier plutôt qu’à sa pleine distance de 7876 verges, l’ocean Course a tout de même offert un véritable défi. Les vents soufflant à plus de 25 km/h une bonne partie de la journée ont embêté la majorité du plateau. Trente des 155 golfeurs ont brisé la normale alors que 115 ont joué au-delà du par.