Anglade propose de revoir la règle du plus bas soumissionnaire
Le PLQ tente de se positionner comme « le parti du progrès ».
La cheffe Dominique Anglade propose de revoir la règle voulant qu’un appel d’offres public soit automatiquement remporté par le plus bas soumissionnaire.
Les compagnies qui souhaitent faire affaire avec l’état devraient montrer qu’elles se soucient aussi de l’environnement et des enjeux sociaux, selon la nouvelle vision économique libérale.
« Par exemple, une entreprise, peut-être qu’elle est le plus bas soumissionnaire, mais tous ses produits se font à l’extérieur du Québec. [...] Peut-être qu’une entreprise d’ici pourrait bénéficier de ce contratlà », a fait valoir la cheffe du PLQ hier.
Les mêmes exigences devraient également s’appliquer aux compagnies qui veulent obtenir de l’aide financière de l’état, selon Dominique Anglade.
« Les entreprises [devraient] avoir une triple mission. Bien sûr, générer des profits, mais également s’occuper de notre monde et s’occuper de notre planète », a-t-elle plaidé, en conférence de presse virtuelle.
VIRAGE À GAUCHE ?
Le PLQ orchestre-t-il un virage à gauche? Mme Anglade a joué de prudence. « Un virage vers le progrès », a-t-elle répondu aux médias. D’ailleurs, l’ancien ministre libéral des Finances, Carlos Leitao, ne craindrait pas une fuite des capitaux si le Québec imposait des règles sociales et environnementales pour pouvoir faire affaire avec l’état.
« Au contraire », dit-il. Cette nouvelle manière de faire permettrait même « d’attirer des capitaux additionnels », selon lui.
GOOD BYE !
Il dit avoir déjà subi des pressions, lorsqu’il était aux commandes de l’état, de la part d’entreprises qui menaçaient de se retirer si elles n’obtenaient pas ce qu’elles voulaient. Carlos Leitao, qui dit avoir changé sa vision des choses depuis la pandémie, aurait une tout autre attitude maintenant. « Je pense qu’on devrait leur dire : “Tu veux t’en aller ? Eh bien, good bye !” ».
Avec cette nouvelle vision plus « humaine », l’ex-ministre estime que le PLQ veut devenir le parti de l’économie du 21e siècle. Les troupes de François Legault ont plutôt une façon de faire digne du passé, a-t-il insisté. « La CAQ est le parti de l’économie du 20e siècle ! »