Encore plus de tiques dans la province
La population est invitée à être prudente cet été
Les Québécois qui passeront de nouveau leur été à s’adonner à des activités extérieures devront faire preuve de prudence car la tique porteuse de la maladie de Lyme continue de gagner du terrain, préviennent des experts.
« Il y en a qui pensent encore que c’est une maladie exotique, qu’on attrape ça dans la jungle en Amazonie. Mais la tique ne connaît pas de frontières, et les animaux qui la portent non plus », martèle Carl Dubois, vice-président de l’association de la maladie de Lyme au Québec (AMLQ).
Avec le réchauffement climatique, le territoire de la « tique du chevreuil » ou « tique à pattes noires », porteuse de la maladie de Lyme, s’étend de plus en plus vers le nord, rappelle-t-il.
« On commence à voir des cas au Saguenay–lacSaint-jean. Ce n’est plus juste à Magog et dans le coin de Sherbrooke, il y en a à Montréal aussi, poursuit M. Dubois. On peut en avoir en jardinant ! »
L’été passé, la fermeture des frontières en raison de la pandémie a engendré un achalandage « historique » de Québécois dans plusieurs parcs nationaux et régionaux, qui s’attendent à une situation similaire cette année.
GRAND ACHALANDAGE
À la Sépaq, on estime qu’il y a eu près de 590 000 visites supplémentaires dans leur parc durant l’été 2020, pour un total de près de 4,8 millions.
« Il y a beaucoup de gens qui n’avaient jamais fréquenté des parcs nationaux avant et qui se sont mis à le faire, indique le porte-parole, Simon Boivin.
On le répète chaque année : il y a de bonnes pratiques à adopter pour minimiser les risques [de se faire piquer par une tique]. »
De son côté, l’organisme Aventure écotourisme Québec a noté une augmentation moyenne de 13 % dans ses parcs régionaux, et de près de 50 % dans ses parcs à plus gros volume, qui comptent habituellement plus de 75 000 visiteurs par année.
« C’est immense, commente Valérie Bélanger, responsable du développement des parcs régionaux et des projets spéciaux.
Cette année, on va continuer à se promener chez nous et à découvrir nos territoires. C’est encore plus important d’être sensibilisé. »