L’avenir est-il en Arctique q ?
L’arctique. Il y fait extrêmement froid. Il n’y existe à peu près aucune route, aucun port international. Les équipements gèlent et cassent facilement. Presque personne n’y habite. Mais les grands espaces blancs de l’arctique servent d’écran géant aux nationalismes des pays qui le bordent.
L’arctique assurera peut-être la richesse des générations à venir. Après tout, les paroles malheureuses de Voltaire pour qui le Canada ne valait que « quelques arpents de neige » résonnent encore comme l’emblème d’une grave erreur de jugement qui a induit la France à brader ses territoires américains nordiques. L’arctique est plus que quelques arpents de neige. Et c’est la raison pour laquelle tant de pays s’y intéressent. Cette semaine avait justement lieu en Islande le grand sommet annuel des pays arctiques.
1 Quels sont les principaux problèmes politiques en Arctique?
Les problèmes de l’arctique s’articulent autour de trois enjeux différents. 1) L’arctique est un territoire militaire tampon entre la Russie et les États-unis. 2)
Les changements climatiques ont rendu beaucoup plus navigables les passages maritimes qui s’y trouvent. Par exemple, le passage qui longe la côte russe raccourcit de 12 jjours lle transiti dde marchandises h di par bateaux entre l’asie et l’europe, en comparaison du chemin qui passe par le canal de Suez. 3) L’arctique est aussi un réservoir de ressources convoitées, pour le gaz, le pétrole, les minerais et les pêcheries. Or, c’est ce troisième enjeu sur lequel les pays s’entendent le moins.
2 Pourquoi les ressources naturelles posent-elles problème?
Les ressources de l’arctique sont moins fabuleuses que certains voudraient le faire croire. D’abord, en extraire le gaz et le pétrole coûte beaucoup plus cher qu’ailleurs en raison des conditions climatiques difficiles et du manque d’infrastructures. En plus, les réserves prouvées d’hydrocarbures n’y sont pas si considérables et sont distribuées sur de larges étendues. En d’autres termes, les investissements réalisés en Arctique dans ce domaine pourraient très probablement rapporter davantage s’ils étaient injectés dans d’autres sources d’énergie. Mais surtout, la volonté des gouvernements russes et chinois d’exploiter de nouveaux gisements de gaz et de pétrole en Arctique s’oppose à la volonté mondiale de réduction de gaz à effet de serre.
3 Pourquoi malgré tout exploiter de nouveaux gisements e hydrocarbures en Arctique ?
Les Russes parient que les pays en voiei dde dédéveloppementl ne pourront pas investir immédiatement dans les technologies vertes et qu’ils auront besoin de plus en plus d’énergies fossiles dans les années qui viennent. C’est de mauvais augure pour l’accord de Paris sur le climat. De son côté, le gouvernement chinois investit massivement en Arctique. Fidèle à sa politique de diversification des approvisionnements de ressources stratégiques, la Chine ne peut que se réjouir d’augmenter sa présence en Arctique. Elle y voit aussi un nouveau territoire pour ses flottes de pêche qui ratissent les fonds marins de presque toutes les mers.
4 Comment se porte la coopération?
En dépit de l’enjeu des ressources naturelles, la coopération entre les pays riverains se porte plutôt bien, tant en matière de définition des frontières que pour ce qui est de la coopération scientifique. Le problème provient surtout de la Chine qui revendique la propriété de 20% des richesses naturelles du monde parce qu’elle comporte 20% de la population du monde.
5 Que peut faire le Canada?
Le gouvernement canadien déploie depuis longtemps une belle diplomatie autour des enjeux arctiques. Cependant, il demeure sous-équipé pour occuper effectivement son territoire.