Dix milliards pour polluer plus
Alors qu’une nouvelle étude scientifique nous apprenait cette semaine que le thermomètre s’emballe plus rapidement que prévu dans l’arctique, le gouvernement Legault appuyait sur l’accélérateur de la crise climatique avec son projet de 3e lien entre Québec et Lévis.
Étalement urbain, destruction de milieux naturels et de terres agricoles, augmentation de l’utilisation de l’auto solo, de la bétonisation, du trafic en ville et de problèmes de santé liés à la pollution… Voilà quelques exemples de coûts environnementaux et sociaux qui devraient être ajoutés aux 10 milliards de dollars anticipés pour cette infrastructure routière qui passerait sous le fleuve Saint-laurent.
QUI VA PAYER ?
Nous les contribuables, évidemment! Mais surtout nos enfants qui subiront encore plus que nous les conséquences économiques et écologiques de ce projet insensé.
Il y a pourtant moyen de répondre aux besoins de mobilité de la population autrement et à moindre coût. Même si la CAQ se bouche les oreilles, les experts semblent unanimes.
DE MEILLEURS CHOIX
Établir plus de stationnements incitatifs en périphérie des zones congestionnées en y assurant des services rapides et efficaces de transport en commun, grâce à des voies réservées, permettrait de réduire la congestion routière.
Renforcer l’efficacité de desserte en traversier aiderait aussi grandement.
Une fois au centre-ville, il faudrait s’assurer qu’il soit beaucoup plus facile de se déplacer sans sa voiture. Tramways, autobus, taxis collectifs, vélos et petites voitures électriques en libre-service ainsi que de simples taxis abordables ont fait leurs preuves dans les villes modernes de ce monde.
En bref, il faut faire en sorte qu’il soit plus rapide, plus agréable et plus économique de se déplacer autrement qu’en voiture privée.
Le temps est venu de moderniser nos choix d’aménagement, et pas seulement dans la région de Québec.
Nos villes ont besoin d’être densifiées et verdies. On doit y faire plus de place aux humains et à la nature pour y avoir de belles vies de quartier où on a envie d’élever nos enfants. C’est à cela que devraient servir nos fonds publics.