Le Journal de Quebec

Son rêve au bord d’un lac tourne au cauchemar

- JULIEN MCEVOY

Ce ne sont pas toutes les histoires du genre qui finissent aussi bien que celle de Jasmine et de Jules. Parlez-en à Jean-david Tremblay, d’alma.

Le superviseu­r d’usine de 31 ans se cherche une maison préfabriqu­ée depuis longtemps pour l’installer sur son « set-up de rêve », son terrain au bord du lac.

Il trouve finalement ce qu’il cherche chez Camp et Chalet, une entreprise de Québec. « Le produit est exclusif, car il est long et étroit et clé en main, idéal pour mon terrain », raconte-t-il.

Pour se permettre cet achat, Jean-david met sa maison en vente, même si elle n’a que deux ans et qu’il l’a fait construire lui-même.

Les rêves n’ont pas de prix.

Il contacte Camp et Chalet, fait faire des modificati­ons aux plans pour améliorer la galerie et ajouter une chambre, puis obtient une soumission finale valide pour 20 jours.

Nous sommes le 25 janvier.

Au 19e jour, sa maison est officielle­ment vendue. Il avise Camp et Chalet qu’il accepte la soumission. Nous sommes le 13 février, et le rêve se transforme en cauchemar.

INJOIGNABL­ES

Pas de nouvelles de Camp et Chalet. Il n’arrive même pas à avoir quelqu’un au téléphone. Puis, cinq jours plus tard, le 18 février, il reçoit une nouvelle soumission qui fait passer le prix de 182000 $ à 207000 $. Pourtant, rien n’a changé dans les plans.

Même le coût de transport du chalet augmente: de 2340 $ à 4500 $. « J’ignore encore à ce jour pourquoi », laisse tomber Jean-david, dépité.

Camp et Chalet invoque la hausse du prix des matériaux pour justifier l’augmentati­on. « Trop orgueilleu­x » pour payer les 25000 $ supplément­aires, Jean-david envoie deux mises en demeure qui resteront sans réponse.

Sacha Hinse, le propriétai­re de Camp et Chalet, n’a pas rappelé Le Journal pour commenter.

 ?? PHOTO ROGER GAGNON ?? Jean-david Tremblay n’a plus que son chalet trois saisons pour se loger, après sa mésaventur­e.
PHOTO ROGER GAGNON Jean-david Tremblay n’a plus que son chalet trois saisons pour se loger, après sa mésaventur­e.

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