Ce CH, c’est un cap, une péninsule
Le Canadien mène la série 1-0. Mais les féfans hargneux et, surtout, un certain partisan des Bruins de Boston, ne cessent de ridiculiser l’humble chroniqueur à la foi vibrante.
Tellement vrai qu’hier, ce JeanClaude sieur du Grenier, a lancé une insulte qui s’est retournée contre lui. Ça allait comme suit…
Sieur du Grenier
Dites-moi, ce CH, lui arrive-t-il de gagner ?
Ou sert-il aux naïfs fefans à déprimer ?
Et vous-mêmes, très ancien jeune homme
En le vantant, vous jouez au bonhomme !
L’humble
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton, par exemple, tenez :
Agressif : Moi, Monsieur, si j’avais un tel club,
Il faudrait sur-le-champ que je l’entube !
Amical : Mais il doit vous faire tellement honte !
Pour l’endurer, demandez-vous une petite escompte ?
Descriptif : Ce CH, c’est un roc ! ... c’est un pic ! ... c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?. .. C’est une péninsule !
Curieux : Après les défaites du CH, prenez-vous une pilule ? Jubilatoire : Monsieur l’humble, votre CH, c’est un roseau !
Gracieux : Aimez-vous à ce point Phillip Danault
Que paternellement votre CH, ce Dream on Ice,
Doit offrir le filet à ce pauvre Carey Price ?
Truculent : Ça, Monsieur, lorsque enfin vous gagnez,
La broue de la Molson vous sort-elle du nez
Sans qu’un fefan ne craigne d’être inondé ?
Prévenant : Gardez-vous, votre tête contaminée
Par ces défaites honteuses, de pencher vers le sol !
Tendre : Faites assembler à votre CH un petit parasol
De peur que pendant la parade le soleil ne le fane !
Pédant : L’animal seul, Monsieur, que le plus grand des féfans
Appelle Hippocampe le p han toc amelos
Dut avoir plus de buts que Toffoli le beau gosse !
Cavalier : Quoi, l’ami, votre Canadien est à la mode ?
Pour pleurer une peine d’amour, c’est vraiment commode !
Emphatique : Aucun vent ne peut, club magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral !
Dramatique : C’est la mer Rouge quand le CH saigne !
Admiratif : Pour un vrai fefan, la défaite est reine !
Lyrique : Est-ce une équipe, y-a-t-il juste Anderson ?
Naïf : Ce Centre Bell, quand donc le visite-t-on ?
Respectueux : Souffrez, Monsieur, qu’on vous salue,
Être un fan du CH, c’est pire que gratter une verrue !
Lac St-jean : He, le bleuet ! C’est-y un gagnant ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’byron nain !
Militaire : Pointez contre la capitainerie !
Pratique : Ce Weber, voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, Monsieur, Caufield sera le gros lot !
Enfin, parodiant Renaud en un sanglot :
Le voilà donc ce CH qui de l’honneur de son maître
A détruit la crédibilité ! Il en rougit, le traître !
LETTRES ET ESPRIT
Voilà ce qu’à peu près, Du Grenier, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des Bruins,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, le talent qu’il faut
Pour pouvoir là, devant mes joueurs favoris,
Vous moquer de Jesperi Kotkaniemi, Sans même oser toucher à Tyler Toffoli Sachez Sieur du Grenier, qu’un seul but de Perry
Fait oublier toutes les erreurs de Jeff Petry !
Le CH en quatre grisantes victoires d’affilée
Avant le grand défilé de la Coupe Stanley !
– Adaptation (très libre)
d’edmond Rostand J’ai subi moultes dérisions et insultes depuis que j’ai choisi le Canadien en quatre. Jusqu’à ce soir, sachez que j’ai encore raison.
De toute façon, gagne ou perd, on aura eu beaucoup de plaisir. Ce qui ne fut pas toujours le cas ces dernières années.
Après tout, le hockey est un divertissement. Et sachez que Jean-claude, Sieur du Grenier, est encore pire dans la vraie vie.
Quand il veut se droguer, il hume un vieux chandail des Bruins !!!
Y en reste plus rien que trois.