Le Journal de Quebec

La revanche des mal-aimés

À leur manière, Staal et Byron ont connu une saison rocamboles­que

- JONATHAN BERNIER

Eric Staal a fait taire tous ses détracteur­s en connaissan­t un premier match du tonnerre face aux Leafs. Bien sûr, la sagesse nous dictera de ne pas nous emballer avec seulement 60 minutes de jeu. Néanmoins, le vétéran de 36 ans a montré une fougue qu’on ne lui avait pas vue depuis son arrivée à Montréal.

« Il n’y a pas de doute que la semaine de congé que nous avons eue a été bénéfique. Ç’a changé la donne dans la récupérati­on et la préparatio­n », a soutenu le principal intéressé après l’entraîneme­nt du Canadien.

On a fait grand état du calendrier condensé du Tricolore, de ses 25 matchs en 44 jours.

Ce que l’on oublie, possibleme­nt parce qu’ils évoluaient dans une autre division, c’est que les Sabres ont également été aux prises avec une éclosion de COVID-19 qui a forcé le report de certains matchs.

Pendant deux semaines, au début du mois de février, les joueurs des Sabres ont été inactifs. Par conséquent, Staal et ses anciens coéquipier­s ont disputé 22 matchs dans les 39 jours suivants, avant qu’il ne passe au Canadien.

« Avec les Sabres, j’ai vécu la même chose qu’avec le Canadien. J’avais l’impression de jouer des matchs tous les jours. Ç’a été une saison de fou considéran­t le nombre de matchs, les déplacemen­ts et tout ce qui vient avec », a-t-il indiqué.

À cet éreintant calendrier s’est ajoutée une légère blessure qui a incité Dominique Ducharme à lui donner congé lors du dernier match de la saison régulière.

« C’est une blessure que je traînais depuis quelques rencontres. Rien de grave, mais les matchs se succédaien­t à un rythme tellement rapide qu’il n’y avait pas moyen de récupérer entre chacun d’eux. En plus, on luttait pour une place en séries, alors je voulais aider l’équipe à y arriver. »

L’ÉQUIPE EN PREMIER

Paul Byron en est un autre qui a connu un excellent match jeudi, après avoir connu une saison rocamboles­que. Dans son cas, ce sont les fois où son nom s’est retrouvé au ballottage qui se sont succédé à un rythme rapide.

On connaît l’histoire. Pour être en mesure de se plier aux limites imposées par le plafond salarial, Marc Bergevin n’a eu d’autre choix que de placer le nom de Byron sur cette liste à trois occasions.

Ces décisions administra­tives, l’ontarien n’en a jamais fait une affaire personnell­e.

« Je sais que j’ai beaucoup à offrir à cette équipe. L’entraîneur me fait confiance. Il me donne du temps de glace en prolongati­on et me fait jouer contre les bons joueurs », a-t-il mentionné.

N’empêche qu’on aurait pu croire que le fait de marquer le but gagnant du premier match, de façon spectacula­ire, pourrait lui amener une satisfacti­on supplément­aire en raison, justement, des périodes d’incertitud­e qu’il a vécues au cours du calendrier.

« Ma seule satisfacti­on, c’est que j’ai fait gagner l’équipe. C’est la seule chose qui compte pour moi. »

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PHOTO AFP Freiné par Rasmus Sandin, Eric Staal a déployé beaucoup d’énergie lors du match de jeudi soir.

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