Le Journal de Quebec

Peu d’éclosions dans les gros partys privés

Malgré des milliers d’amendes distribuée­s par les policiers pour rassemblem­ents illégaux, relativeme­nt peu d’éclosions de coronaviru­s ont été répertorié­es dans les gros partys au Québec depuis le début de l’année.

- SARAH DAOUST-BRAUN ET PHILIPPE LANGLOIS

Des données du ministère de la Santé, obtenues par Le Journal grâce à une demande d’accès à l’informatio­n, montrent pour la première fois avec précision dans quels types de milieux et d’activités des éclosions ont été enregistré­es du 3 janvier au 17 avril.

À peine 1 % des éclosions sont liées à des activités sociales et à des rassemblem­ents privés, soit 66 éclosions.

PEU DE RASSEMBLEM­ENTS

La Dre Manon Blackburn, médecin-conseil à l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ), n’est pas surprise de cette statistiqu­e, mais souligne que des précisions s’imposent.

« L’inscriptio­n au registre des éclosions associées à des rassemblem­ents familiaux de moins de 10 personnes est laissée à la discrétion des directions de santé publique (DSP), explique-t-elle. Ainsi, plusieurs DSP n’inscrivent pas ce type d’éclosions dans le registre. »

La spécialist­e précise que ces cas seront « comptabili­sés parmi l’ensemble des cas de COVID-19, et le mode d’acquisitio­n retenu sera vraisembla­blement un contact avec un cas de COVID-19. »

Mme Blackburn ajoute que le faible nombre d’éclosions liées à ce type de rassemblem­ents laisse supposer « qu’il y a eu relativeme­nt peu de rassemblem­ents privés autres que des rassemblem­ents familiaux rassemblan­t moins de 10 personnes. Cela n’est pas très surprenant étant donné les mesures en vigueur à ce moment. »

Les rassemblem­ents intérieurs ont été interdits à partir de la deuxième vague de l’automne. Des régions ont eu des allègement­s cette année à la fin mars.

TRAVAIL ET ÉCOLES

Sans surprise, la moitié des éclosions sont survenues dans les milieux de travail depuis le début de 2021. Elles ont été notées surtout dans les industries manufactur­ières (25 %), le commerce de détail (23 %) et la constructi­on (9 %).

Les milieux scolaires, en incluant les écoles de tous les niveaux, arrivent en deuxième place et constituen­t près du quart de toutes les éclosions enregistré­es.

Près de 60 % des éclosions dans les milieux scolaires sont survenues au primaire et au préscolair­e, et 36 % dans les écoles secondaire­s et profession­nelles.

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