Le Journal de Quebec

Grève évitée pour l’instant dans la constructi­on

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AGENCE QMI | Les négociatio­ns entre l’alliance syndicale de la constructi­on et la partie patronale se poursuivro­nt aujourd’hui parce qu’aucune entente n’a été conclue hier. La grève est toutefois évitée pour aujourd’hui, mardi.

L’associatio­n d’isolation du Québec, un regroupeme­nt d’entreprise­s de la province, a confirmé la nouvelle en soirée sur Twitter. « Les négociatio­ns se poursuiven­t demain mardi 25 mai. La grève est évitée mardi dans l’industrie de la constructi­on », a-t-il été écrit.

L’alliance syndicale, qui représente 200 000 travailleu­rs et travailleu­ses de la constructi­on, avait déposé des offres formelles pour sortir de l’impasse des négociatio­ns avec la partie patronale.

Dotée d’un mandat de grève approuvé par 93 % de ses membres, l’alliance syndicale de la constructi­on est en droit de déclencher ses moyens de pression à tout moment depuis vendredi dernier.

« On a la possibilit­é de grève depuis le 21. On va donner un ultimatum de 12 à 24 heures, mais présenteme­nt, nous sommes plus dans la négociatio­n qu’aller vers des moyens de pression. Tout est sur la table pour pouvoir régler l’industrie de la constructi­on », a expliqué Éric Boisjoly, porte-parole de l’alliance syndicale, en entrevue avec TVA Nouvelles.

Les offres contiennen­t des demandes syndicales qui prennent en considérat­ion des besoins exprimés par les employeurs, soutient l’alliance, qui dispose d’un mandat de grève.

« On attend aujourd’hui une réponse formelle des patrons concernant l’offre finale de la partie syndicale », a indiqué Éric Boisjoly.

Dès le début de la négociatio­n, l’alliance syndicale et les employeurs se sont entendus pour donner la priorité au régime d’avantages sociaux afin d’en assurer sa pérennité, a-t-elle fait savoir.

L’alliance syndicale soutient que l’offre déposée à la « partie patronale est historique ». Elle comprend une « contributi­on financière des employeurs et des travailleu­ses et travailleu­rs au régime d’assurance ainsi qu’un partage des augmentati­ons futures de ses coûts », a-t-elle détaillé par communiqué.

ENJEU DE LA GÉOLOCALIS­ATION

La partie patronale rend toutefois l’acceptatio­n de cette offre conditionn­elle à une entente sur les systèmes de géolocalis­ation numériques mobiles qui enregistre­nt l’arrivée des travailleu­rs sur le chantier.

Les syndiqués allèguent que l’imposition du pointage par « localisati­on automatiqu­e mettrait en péril leur vie privée ». L’alliance syndicale a mandaté un organisme à but non lucratif pour étudier la question.

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ÉRIC BOISJOLY Porte-parole syndical

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