Le Journal de Quebec

Garda souhaite lever 500 millions $ US en vue d’acquisitio­ns

- JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER

Éconduite dans sa tentative d’achat de G4S, Gardaworld a annoncé à la mi-mai vouloir lever 500 millions de dollars américains (602 millions $ CA ) en partie dans le but de faire d’autres acquisitio­ns pour assurer son avenir.

Dans un communiqué, la firme de sécurité indique vouloir utiliser l’argent récolté pour racheter d’anciennes dettes, et notamment « pourvoir aux besoins généraux de l’entreprise, qui peuvent inclure des acquisitio­ns futures ».

« Ce financemen­t nous permet de tirer parti des conditions avantageus­es sur les marchés financiers », s’est bornée à nous préciser Isabelle Panelli, responsabl­e des communicat­ions chez Garda.

CRUCIALE CONSOLIDAT­ION

À la fin de l’an passé, le grand patron de Garda, Stéphan Crétier, avait affirmé qu’il serait impératif que son entreprise puisse racheter G4S, trois fois plus grosse que Garda.

« Dans un secteur en consolidat­ion, soit vous regardez le menu, soit vous êtes sur le menu », avait-il expliqué. « Le pas pour devenir un géant mondial, c’est G4S, il y a pas aucune autre [possibilit­é]. Ce combat-là, je ne peux pas le perdre », avait-il martelé en entrevue à Radio-canada.

Crétier avait fait miroiter l’établissem­ent d’un centre mondial de formation des employés de Garda dans les anciennes installati­ons d’aldo à SaintLaure­nt. Il avait tiré à boulets rouges sur la Caisse de dépôt, reliée à une offre rivale de la sienne.

La direction de Garda n’a pas voulu spéculer sur les perspectiv­es qui s’offraient maintenant pour elle.

« Nous n’émettrons aucun commentair­e à propos de la transactio­n G4s/allied », nous a écrit Mme Panelli.

Selon un communiqué, c’est en février 2019 que la Caisse de dépôt a pris une participat­ion de 7 milliards $ dans Allied, rivale de Garda pour l’achat de G4S. Le responsabl­e de ce placement était Stéphane Etroy, à l’époque premier v.-p. et chef, Placements privés, à la Caisse.

Etroy a quitté la Caisse de dépôt quelques mois après cet investisse­ment, officielle­ment pour des raisons familiales. Il s’est pourtant trouvé un emploi quelques semaines plus tard dans une autre firme, Ares Management.

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