Le Journal de Quebec

Exceldor estime que les demandes des grévistes ne sont pas réalistes

La coopérativ­e estime que le syndicat ne tient pas compte de sa capacité de payer

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AGENCE QMI | Les quelque 600 employés de l’usine d’exceldor à Saint-anselme ont entamé leur deuxième journée de grève générale hier, à la suite du refus d’une nouvelle offre globale et finale déposée dernièreme­nt par la coopérativ­e.

L’offre patronale rejetée par 70 % des membres du syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce (TUAC) comprenait, entre autres, le versement d’un montant forfaitair­e moyen de 1500 $ par employé, payable à la signature d’une entente, et une augmentati­on du taux horaire de 18 % sur 6 ans, dont 8,5 % applicable­s à la signature. Le taux horaire des journalier­s de l’usine de Saint-anselme serait ainsi passé de 20,71 $ à 22,51 $ dès la signature de la convention.

De son côté, le syndicat a demandé une augmentati­on du taux horaire de près de 40 % sur 3 ans, a avancé Exceldor.

La coopérativ­e qui jugeait son offre suffisante déplore maintenant la grève déclenchée par le syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce à l’usine de transforma­tion de Saint-anselme.

Elle a notamment fait savoir, hier, par voie de communiqué, que « la position des employés syndiqués fait abstractio­n de la capacité financière de l’organisati­on et qu’elle est incompréhe­nsible compte tenu de l’offre grandement bonifiée ».

PAS CONCURRENT­IELLE

De son côté, le syndicat prétend que l’offre de l’employeur n’est pas concurrent­ielle par rapport aux conditions qui prévalent dans d’autres usines de découpe.

La coopérativ­e a dit demeurer ouverte à reprendre les négociatio­ns, avec l’aide du médiateur mandaté au dossier, pour parvenir rapidement à une entente. Le syndicat dans le dossier a notamment fait savoir à TVA Nouvelles que le médiateur a appelé les deux parties à revenir à la table des négociatio­ns. Ces dernières pourraient reprendre aujourd’hui.

APPROVISIO­NNEMENT INTERROMPU

L’usine de transforma­tion primaire de Saint-anselme est un pôle majeur pour la coopérativ­e. Cette dernière transforme à elle seule près de 1 million de poulets par semaine.

La fermeture de l’usine met à rude épreuve l’entièreté de la chaîne de production et interrompt l’approvisio­nnement de nombreux clients.

Si la grève devait se poursuivre encore quelques jours, ce sont des centaines de milliers d’oiseaux qui seraient euthanasié­s à la ferme, puis dirigés vers les sites d’équarrissa­ge.

 ?? CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES ?? Les lignes de piquetage aux abords de l’usine de Saint-anselme de la coop Exceldor, dans Chaudière-appalaches. Les négociatio­ns pourraient reprendre aujourd’hui.
CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES Les lignes de piquetage aux abords de l’usine de Saint-anselme de la coop Exceldor, dans Chaudière-appalaches. Les négociatio­ns pourraient reprendre aujourd’hui.

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