La relance des PME freinée par la pénurie de main-d’oeuvre
AGENCE QMI | La moitié des PME québécoises doivent faire face à l’importante pénurie de main-d’oeuvre qui touche la province et qui devient un frein important à leur relance économique à l’aube du déconfinement, selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui vient d’être publiée.
Près de 63 % des propriétaires de PME sondés ont ainsi affirmé avoir de la difficulté à trouver des candidats qualifiés pour des postes à temps plein.
« Nous avions prévenu que les problèmes liés à la pénurie de main-d’oeuvre deviendraient plus importants à mesure qu’on retournerait à la normale. Nous y sommes rendus. Les postes à pourvoir se multiplient alors que les candidatures se font rares », a déclaré par voie de communiqué François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
La restauration fait partie de ces secteurs largement touchés par le manque de main-d’oeuvre, tout comme le secteur manufacturier, celui des services, ou encore la construction.
SURTOUT DANS LA PRODUCTION
Une grande majorité (67 %) de ces entreprises souhaite trouver du personnel de production ou corps de métier. Du personnel technique ou administratif (38 %), des employés en vente (33 %) et d’autres professionnels (22 %) sont également recherchés.
Plusieurs facteurs peuvent toutefois expliquer cette pénurie, tels que la difficulté pour les PME de répondre aux attentes des candidats, la concurrence des plus grandes entreprises et le manque de main-d’oeuvre en région.
« Le gouvernement doit réduire les obstacles en termes de compétences et de nombre de candidats disponibles et donner aux petites entreprises les moyens d’attirer les talents nécessaires à leur croissance », a soutenu M. Vincent.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a notamment suggéré à Québec d’agir au niveau de l’immigration afin d’attirer de nouveaux talents dans la province, mais aussi de réduire le fardeau fiscal des petites et moyennes entreprises.
Le sondage en ligne de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a été mené auprès de 736 membres entre le 8 et le 30 avril dernier.