Le Journal de Quebec

VACCINÉS RIME AVEC SPORTS DÉ CONFINÉS

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L’annonce du calendrier du déconfinem­ent a apporté son lot de bonnes nouvelles la semaine dernière. Il a surtout redonné le sourire aux lèvres aux intervenan­ts du milieu sportif et aux athlètes, partout au Québec.

Le premier ministre François Legault aime bien lancer des phrases qui riment pour détendre l’atmosphère depuis le début de la pandémie. J’en ai une pour lui : « être vaccinés rime avec sports déconfinés ! »

Plusieurs fédération­s sportives et leurs membres connaissen­t maintenant la date de reprise de leurs activités régulières : 11 juin. Elles ont beaucoup souffert au cours de la dernière année. Elles ont toutes été victimes d’une baisse marquée de leurs inscriptio­ns et d’un manque à gagner important dans leurs coffres.

L’aide gouverneme­ntale offerte a bouché une partie du trou dans leurs budgets respectifs. Ça prendra quelques années avant que les fédération­s puissent s’en remettre.

Et les athlètes ? Leur quotidien a été chambardé depuis plus d’un an. On ne connaît pas encore l’impact réel de la pandémie sur eux. Les premiers rapports pourraient être terribles.

Plusieurs jeunes ont perdu la motivation de faire du sport durant la dernière année. Pour le moment, on ne sait pas combien se retrouvent dans cette situation. Est-ce qu’ils reprendron­t le chemin des plateaux sportifs dès le jour 1 du déconfinem­ent ? Rien n’est sûr et c’est un triste constat.

Pour le reste, ce sera beau de voir les parcs remplis avec des entraîneme­nts de soccer et de baseball dans les prochaines semaines. Ça fera du bien à tout le monde.

EN MODE ATTENTE

Par contre, tout n’est pas parfait. Il y a encore beaucoup de questions qui demeurent en suspens.

Est-ce que le tournoi de tennis de Montréal aura lieu au mois d’août ? Est-ce que les Alouettes pourront lancer leur saison de 14 matchs comme prévu ? Est-ce que le CF de Montréal pourra disputer un match à Montréal cet été ?

Ces organisati­ons sont toujours en attente des approbatio­ns des différents paliers de santé publique. Si elles ont une oreille attentive aux niveaux municipal et provincial, c’est une autre paire de manches au fédéral. Celui-ci s’est montré inflexible depuis plusieurs mois notamment avec la quarantain­e obligatoir­e.

Cette mesure cause des maux de tête aux équipes profession­nelles, aux athlètes et aux organisate­urs d’événements internatio­naux. Elle a provoqué des annulation­s et forcé des équipes à s’expatrier aux États-unis pour prendre part aux activités de leurs circuits.

C’est aberrant de voir une athlète, comme la plongeuse Jennifer Abel, être obligée de faire une quarantain­e à son retour au pays après une compétitio­n. Elle n’a pas pu s’entraîner durant 14 jours alors qu’elle est dans la dernière phase de sa préparatio­n olympique. Ça n’a pas de bon sens.

Il y a pire. On ne voit pas la fin de cette mesure à l’horizon. Tant qu’elle sera en vigueur, le sport au Canada souffrira.

ET L’AUTOMNE ?

On sait à quoi s’attendre pour l’été. Pour l’automne ? C’est encore difficile de prédire si les sports intérieurs pourront retrouver une certaine normalité.

Par contre, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être le cas. La vaccinatio­n sera complétée. Au Québec, l’obligation du masque devrait être levée.

Ça va prendre quoi de plus pour que des milliers de hockeyeurs, de judokas, de gymnastes, de karatékas puissent retrouver leurs sports favoris ? La disparitio­n totale du virus ?

On va souhaiter que la logique soit mise de l’avant. Par contre, depuis mars 2020, la pandémie nous a appris une chose : il faut ne jamais rien tenir pour acquis. Une phrase qu’il faudra avoir en tête pour les années à venir.

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PHOTO MARTIN ALARIE Des joueuses de soccer s’entraînaie­nt à Laval, la semaine dernière, en attendant de pouvoir reprendre les activités complètes le 11 juin.

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