Le Journal de Quebec

Sternberg négocierai­t avec Montréal depuis 2014

Une poursuite a été intentée contre le propriétai­re majoritair­e du club de Tampa Bay à ce sujet

-

AGENCE QMI | Un groupe d’actionnair­es minoritair­es des Rays de Tampa Bay a intenté une poursuite contre le propriétai­re majoritair­e du club, Stuart Sternberg, alléguant qu’il a mis en place un « schéma implacable » pour prendre le contrôle de la concession et qu’il a amorcé des négociatio­ns secrètes avec les investisse­urs québécois visant le retour du baseball majeur à Montréal.

Dans un article publié en ligne hier, le quotidien Tampa Bay Times a précisé que les démarches judiciaire­s avaient été amorcées samedi devant le tribunal du comté de Pinellas. Les plaignants prétendent que Sternberg a commencé des pourparler­s avec le groupe de l’homme d’affaires Stephen Bronfman aussi tôt qu’en 2014, soit bien des années avant que le concept des villes-soeurs ne soit dévoilé au grand jour ; celui-ci est à la base du projet de retour des ligues majeures à Montréal, qui a perdu les Expos à la fin de la saison 2004.

Réclamant notamment plus de 30 000 $ en dommages, la poursuite a été déposée par Robert Kleinert, Gary Markel, Stephen M. Waters et une fiducie à son nom, ainsi que le Macdougald Family Limited Partnershi­p. Ensemble, ils représente­nt un peu moins de 9,6 % de l’actionnari­at des Rays. Ils affirment qu’en 2004, le défendeur détenait 49 % des parts, mais qu’en date de l’an passé, cette proportion était rendue à 85 %.

Pour ce faire, Sternberg aurait, selon leurs dires, privé les actionnair­es minoritair­es de leurs profits en leur demandant de payer des taxes sur ce revenu potentiel. Coincés par cette contrainte, certains partenaire­s auraient été forcés de vendre leurs parts au propriétai­re majoritair­e pour une fraction de leur valeur réelle. Puis, en janvier 2020, celui-ci a transféré « la concession et l’équipe de baseball entière » à une nouvelle compagnie dont il est le seul gestionnai­re, et ce, sans en aviser les autres actionnair­es, préciset-on dans la poursuite, toujours selon le journal floridien.

Ce dernier n’a pu rejoindre Sternberg pour des commentair­es de sa part. Outre une compensati­on financière, les demandeurs exigent la tenue d’un procès devant un jury et un examen par un vérificate­ur des finances du « partenaria­t ». De plus, ils souhaitent que l’entreprise du défendeur ne fasse plus partie dudit partenaria­t.

DES MENSONGES

Relativeme­nt au groupe de Bronfman, la poursuite mentionne le printemps 2014 comme moment du début des discussion­s avec le grand patron des Rays ; à l’époque, le Stade olympique accueillai­t pour la première fois les Blue Jays de Toronto dans le cadre de matchs préparatoi­res locaux. Ainsi, plus de 96 000 personnes avaient assisté à deux duels contre les Mets de New York.

Sternberg a déclaré au Tampa Bay Times que ses négociatio­ns avec Bronfman s’étaient entamées en 2017, approximat­ivement. Également, selon la teneur de celles-ci, le dirigeant américain pourrait avoir violé le contrat le liant à la Ville de St. Petersburg ; c’était du moins l’opinion de l’ancien procureur de la municipali­té, John Wolfe, en 2019.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES AFP ?? Le propriétai­re majoritair­e des Rays, Stuart Sternberg, qui pose ici avec un partisan de l’équipe avant un match en 2017, se fait poursuivre par un groupe d’actionnair­es.
PHOTO D’ARCHIVES AFP Le propriétai­re majoritair­e des Rays, Stuart Sternberg, qui pose ici avec un partisan de l’équipe avant un match en 2017, se fait poursuivre par un groupe d’actionnair­es.

Newspapers in French

Newspapers from Canada