Le Journal de Quebec

Même pas proche

Le à une défaite des vacances

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C’est une chose de dire que le Canadien n’est pas de taille pour les Leafs. Mais encore doit-il puiser au fond de ses énergies et afficher de la fierté pour rivaliser. On n’a rien vu de ça hier soir. Le CH a été tout simplement affreux. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier sa contre-performanc­e.

Où était l’émotion ?

Où était le sentiment d’urgence ?

Les joueurs connaissai­ent l’enjeu du match. Ils savaient qu’une défaite les acculerait le dos au mur.

On n’a rien senti de ça ou si peu. Les hommes de Dominique Ducharme ont tenu le coup en première période, mais le reste du match a été l’affaire des Leafs.

Une chance que les gradins étaient vides. Sinon, les joueurs auraient eu droit à un concert de huées.

À propos, qu’est-ce qu’il a de si perturbant, ce Centre Bell ?

Qu’il soit rempli ou qu’il n’y ait pas de monde, le Canadien est incapable de s’y imposer.

RIEN POUR FAIRE OUBLIER LE PASSÉ

C’est vrai qu’il ne faut pas vivre dans le passé, mais cette équipe ne fait rien pour nous le faire oublier.

J’avais hâte d’entendre Carey Price après la rencontre, lui qui avait fait une profession de foi à l’endroit de ses coéquipier­s après le match de la veille.

Mais on ne l’a pas vu.

Si la décision était la sienne, comment l’en blâmer ?

Non seulement n’a-t-il rien à se reprocher, mais il devait être en beau fusil !

LE COUTEAU DANS LA PLAIE

Comme il le fait depuis le début de la série, Price a sauvé les meubles en première période.

Aucun but n’a été marqué, mais on appréhenda­it le deuxième engagement, celui où le Canadien a l’habitude de plier les genoux.

Nos craintes étaient fondées. Les Leafs ont marqué trois fois.

Et qui a orchestré les deux premiers buts des Leafs ?

Nul autre que notre Alex Galchenyuk.

Et qui a inscrit le troisième ?

Le vieux barbu Joe Thornton au cours d’une infériorit­é numérique avec l’aide du non moins jeune Jason Spezza, qui avait inscrit le deuxième but sur une passe parfaite de Galchenyuk.

C’est ce qui s’appelle tourner le couteau dans la plaie.

Ai-je besoin de vous rappeler le parcours de Galchenyuk depuis son départ de Montréal, il y a trois ans ?

Il a disputé une saison avec les Coyotes de l’arizona, qui avaient cédé Max Domi en retour de ses services.

L’année dernière, il a partagé sa saison entre Pittsburgh et le Minnesota. Cette année, il a commencé la campagne à Ottawa avant d’être échangé aux Hurricanes de la Caroline, qui l’ont ensuite refilé à Toronto.

Il a fait un court séjour dans la Ligue américaine avant de revenir avec les Leafs.

Ça sentait la fin pour lui.

Mais, hier soir, il a donné un coup de coeur contre l’équipe qui l’avait repêché troisième en 2012. Il avait des ailes, Chucky !

Il est rentré à Toronto avec un but et deux mentions d’aide.

Y CROYEZ-VOUS ENCORE ?

En l’absence de Price, Joel Armia, Phillip Danault, Jeff Petry et Dominique Ducharme ont défilé devant les médias après la rencontre.

Tous ont dit qu’ils avaient espoir de gagner demain soir à Toronto et de revenir à Montréal samedi soir pour un sixième match qui serait disputé devant 2500 spectateur­s.

Mais leur discours versait plus dans l’automatism­e. On ne les sentait pas vraiment convaincus. Ils savent qu’une tâche gigantesqu­e les attend.

Comment vont-ils faire ?

Quand une équipe n’a compté que quatre buts en quatre matchs, qu’elle est incapable de générer de l’attaque et que son attaque à cinq ne fonctionne pas, il n’y pas lieu d’être optimiste.

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PHOTO MARTIN CHEVALIER Wayne Simmonds dirige un tir vers Carey Price.

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