Le Journal de Quebec

Éric Gagné aurait aimé que ses frasques passent inaperçues

Il est accusé de délit de fuite et de conduite avec capacités affaiblies

- JONATHAN TREMBLAY – Avec Claudia Berthiaume

L’ancien joueur de baseball profession­nel, Éric Gagné, aurait préféré que les médias ne révèlent pas tous les détails de ses frasques au volant, mais il a dû se contenter hier d’enregistre­r un plaidoyer de non-culpabilit­é aux accusation­s découlant d’incidents survenus en juillet dernier.

L’ex-releveur des Dodgers de Los Angeles est accusé de conduite dangereuse, de délit de fuite et de conduite avec capacités affaiblies par la drogue.

On lui reproche également d’avoir eu une concentrat­ion de drogue « supérieure à celle établie par le règlement, dans les deux heures suivant le moment où il a cessé de conduire un moyen de transport », d’après la dénonciati­on. Selon nos informatio­ns, il s’agirait de marijuana.

Le Québécois de 45 ans n’était pas présent pour sa comparutio­n durant laquelle il a plaidé « non coupable », hier matin, au palais de justice de Laval.

Or, il a fait savoir par son avocat, Jean-daniel Debkoski, qu’il n’appréciait pas le fait que la trame des événements qui seraient survenus en juillet dernier se retrouve déjà dans les médias.

PROCÈS PUBLIC

Me Debkoski a donc demandé à la juge, Maria Albanese, de rendre une ordonnance de non-publicatio­n des faits entourant la cause jusqu’à la fin des procédures.

« Ce n’est que pour le nom de l’accusé qui est une personnali­té connue. Alors, j’aimerais éviter que le procès se fasse dans les médias avant qu’un tribunal puisse [l’entendre] », a fait valoir l’avocat de Gagné avant de se raviser, constatant que des médias contestera­ient sa requête.

Originaire de Mascouche, Éric Gagné est accusé d’avoir fui trois accidents qu’il aurait causés, le 31 juillet dernier.

Ce matin-là, vers 11 h, le lauréat du trophée Cy Young en 2003, remis au meilleur lanceur des ligues majeures de baseball, circulait sur l’autoroute 640 Est à Terrebonne, dans Lanaudière, à bord de son véhicule utilitaire sport blanc.

PAS D’ALCOOL

Le lanceur retraité aurait percuté deux véhicules de suite, puis serait entré en collision avec un autre véhicule sur la bretelle de l’a-640 qui mène à l’a-40.

« Après l’impact, le conducteur a pris la fuite, mais a rapidement été localisé par les policiers dépêchés sur les lieux », a affirmé la semaine dernière la Sûreté du Québec.

Gagné n’aurait pas eu d’alcool dans le sang au moment des faits, mais plutôt une quantité de drogue significat­ive.

« Il y a un taux minimum pour certaines drogues que les personnes peuvent avoir dans le sang en conduisant. Donc, M. Gagné avait, selon le ministère public, plus que le taux minimal prévu par le règlement », a déclaré hier le procureur de la Couronne, Jean-sébastien Bigras.

Durant sa carrière, Gagné a fait les manchettes pour avoir consommé des hormones de croissance pour soigner une blessure au genou. Il avait aussi été soupçonné d’avoir fait usage de stéroïdes anabolisan­ts.

« HONTE »

Celui qui a hérité du surnom « Game Over » a plus tard avoué avoir « honte », et devoir vivre avec des regrets et un sentiment de culpabilit­é face à sa consommati­on d’hormones.

Par ailleurs, la peine maximale d’emprisonne­ment pour un chef d’accusation par voie sommaire est de deux ans moins un jour. Quant à la peine minimale, il s’agit d’une amende de 1000 $.

Le dossier d’éric Gagné, qui n’a pas d’antécédent­s judiciaire­s, reviendra en Cour le 24 août prochain.

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ÉRIC GAGNÉ Ex-releveur québécois

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