Le Journal de Quebec

Ottawa en quête d’entreprise­s pour l’aider à explorer la Lune

Son véhicule d’exploratio­n lunaire devrait s’envoler vers notre satellite en 2025

- FRANCIS HALIN – Avec Sylvain Larocque

Ottawa annoncera aujourd’hui, dans les locaux longueuill­ois de l’agence spatiale canadienne, être à la recherche d’entreprise­s d’ici pour envoyer un rover sur la surface de la Lune, a appris Le Journal.

En après-midi, François-philippe Champagne, ministre de l’innovation, des Sciences et de l’industrie (ISDE), lancera un appel de propositio­ns pour trouver des PME capables de développer des systèmes de mobilité pour une mission sur la Lune, a confirmé au Journal une source près du dossier.

Lisa Campbell, présidente de l’agence spatiale canadienne (ASC) et l’astronaute David Saint-jacques participer­ont à l’événement virtuel.

Au cours de l’été, l’agence spatiale canadienne (ASC) sélectionn­era deux entreprise­s pour poursuivre le développem­ent de leurs concepts (rover et instrument­s scientifiq­ues).

Puis, à l’hiver 2022, l’agence choisira l’un des deux rovers proposés pour le construire et procéder aux essais ainsi qu’au lancement sur la Lune.

On ignore encore à partir de quelle fusée sera lancé le rover, mais l’on sait qu’il s’envolera vers la Lune en 2025 avec le Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA.

Le ministre annoncera également des investisse­ments de 4,8 millions de dollars dans des initiative­s scientifiq­ues et technologi­ques pour l’exploratio­n lunaire par le biais de l’agence spatiale canadienne.

Le Programme d’accélérati­on de l’exploratio­n lunaire prévoit 150 millions de dollars sur cinq ans pour aider les entreprise­s en lien avec la mission Lunar Gateway.

DÉVELOPPER DES TECHNOLOGI­ES

Le Canada est loin d’être le seul à être dans la Lune.

Le mois dernier, les Émirats arabes unis, un pays du golfe Persique, ont indiqué qu’ils allaient lancer leur rover Rashid d’ici un an grâce à la société japonaise ispace.

Pour le Canada, la mission consistera à faire atterrir le rover sur une région polaire pour y développer de nouvelles technologi­es et effectuer des recherches scientifiq­ues d’envergure.

Deux instrument­s scientifiq­ues seront du voyage : un canadien et un américain. Ils prendront des images et des mesures de la Lune.

Le but sera de survivre une nuit entière sur la Lune. Une nuit lunaire dure 14 nuits terrestres extrêmemen­t froides et sombres.

Au Québec, de nombreuses PME ont des projets dans l’espace.

L’automne dernier, Le Journal racontait l’histoire d’olivier Biron, chef de caméra, et Stéphane Rituit, cofondateu­r et producteur de Felix & Paul Studios, qui ont conçu des caméras pour la Station spatiale internatio­nale (SSI).

À Sherbrooke, Jean de Lafontaine, fondateur et grand patron de NGC Aérospatia­le, est un habitué des étoiles.

L’entreprene­ur a développé un logiciel qui détecte les roches et les crevasses en une fraction de seconde avec une carte 3D de la surface de la Lune.

Le marché spatial mondial devrait tripler au cours des 20 prochaines années pour atteindre 1,1 milliard de dollars.

Aujourd’hui, le Canada détient environ 1,3 % de ce marché.

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plus rapide de tous les rovers de l’agence spatiale canadienne, est un prototype terrestre de laboratoir­e
lunaire mobile.
PHOTO COURTOISIE Ce rover, qui est le plus grand et le plus rapide de tous les rovers de l’agence spatiale canadienne, est un prototype terrestre de laboratoir­e lunaire mobile.

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