Les artistes qui s’autoproduisent veulent de l’aide
Une lettre signée par plus de 100 artistes du milieu de la musique a été envoyée à la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy. Son objectif ? Que le gouvernement vienne en aide aux artistes qui s’autoproduisent.
« Selon le rapport annuel de la Société de gestion collective des droits des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes [SOPROQ], 80 % de ses membres sont des artistes autoproduits, mentionne la lettre. [...] Ses redevances versées en 2019-2020 concernent à 51 % les autoproducteurs. »
C’est le stratège en culture numérique, Guillaume Déziel, qui est l’instigateur de cette lettre qui compte parmi ses signataires Alexandra Stréliski, Catherine Durand, Daniel Boucher, Les soeurs Boulay, Joe Bocan, Luc De Larochellière, Martine St-clair et Stefie Shock.
« C’est en réaction par rapport à l’annonce de la ministre du 4 mai qui reconnaissait que l’autoproduction est un modèle prédominant. Mais en même temps, elle envoyait plus d’argent au CALQ [Conseil des arts et des lettres du Québec] qui ne s’occupe pas des entreprises incorporées », dit M. Déziel.
EXCLUS DE LA SODEC
La lettre, à laquelle le gouvernement n’a pas encore répondu, souhaite rappeler à la ministre Roy que les autoproducteurs en musique sont aussi simplement exclus de la SODEC et qu’ils n’ont ainsi pas accès à plusieurs subventions.
Selon Guillaume Déziel, « à peu près tout le monde qui fait de la musique au Québec » s’autoproduit. L’accès actuel aux subventions, réservées à une minorité, nuit à la diversité culturelle.