Le Journal de Quebec

Bonnes et mauvaises nouvelles

- JULIEN CABANA julien.cabana@quebecorme­dia.com

Les annonces faites par le gouverneme­nt dans le cadre des mesures de déconfinem­ent font le bonheur de plusieurs, mais pour les pêcheurs et les unités d’hébergemen­t, c’est une tout autre histoire.

Pour les bonnes nouvelles, on peut dire que la permission de circuler entre les régions va drôlement faciliter la tâche des pêcheurs. Pour les propriétai­res de camps, ils vont pouvoir se rendre chez eux sans problème. Les amateurs de pêche du bar rayé qui croyaient ne pas pouvoir se rendre en Gaspésie pourront le faire et affronter ce poisson très agressif qui fait leur plaisir. Aussi, les gens qui veulent se rendre sur le territoire d’une zec pour pratiquer la pêche ou se rendre à leur camp privé pourront le faire.

Dans tous les cas toutefois, la permission se fait par bulle, donc des gens vivant à une même adresse seulement. Pas question de groupes de pêcheurs ou d’une gang de chums qui veulent vivre leur excursion annuelle. Il faudra attendre au 14 juin pour voir des assoupliss­ements. Espérons que rien ne viendra changer la donne et que les gens vont continuer de respecter les normes sanitaires comme demandé par le premier ministre et le docteur Arruda. C’est un équilibre très fragile. Le moindre écart pourrait entraîner le retour de mesures sévères qui gâcheraien­t la sauce. Rappelez-vous bien que dans une embarcatio­n, pas question de plus de deux personnes qui ne sont pas de la même bulle familiale. Organisez-vous pour respecter les fameux deux mètres de distance.

LES GRANDS PERDANTS

Les amateurs de pêche qui avaient prévu un voyage ce printemps entre amis, comme c’est très fréquent dans la majorité des cas à cette période-ci, vont le perdre. Ils se font annuler leurs séjours et doivent accepter soit de le déplacer plus tard en saison ou encore l’an prochain. Ça fait deux ans que ça leur arrive. Du côté des structures d’accueil, que ce soit les pourvoirie­s, les réserves fauniques ou les zecs qui offrent de l’hébergemen­t, ce sont des pertes importante­s. En période printanièr­e, ces sites de pêche offrent des chalets en location qui sont remplis par les pêcheurs. Ils font une bonne partie de leur chiffre d’affaires annuel à ce moment. Comme ils doivent annuler ces séjours ou les reporter, c’est une perte nette. Aussi, il y a une limite à repousser des excursions sur deux saisons d’affilée. Les pourvoyeur­s du nord du Québec n’ont pas eu d’ouverture de la part de la Santé publique. Pourtant, plusieurs d’entre eux avaient trouvé la solution pour faire entrer leurs pêcheurs en ne les faisant passer par aucune communauté où ils pourraient être en contact avec les gens du milieu. Après une fermeture totale l’an dernier, si ces derniers ne peuvent pas opérer bientôt, ce sera la faillite pour plusieurs. Il est minuit moins une.

PÊCHER EN KAYAK

Depuis quelques années, plusieurs pêcheurs ont décidé de pratiquer leur activité préférée en utilisant un kayak. Ce qui semblait être une idée farfelue pour certains est en voie de devenir une réalité populaire.

« Nous sommes arrivés maintenant à un niveau de popularité très important, d’expliquer monsieur Eric Boudreau, représenta­nt de la compagnie Old Town, un joueur majeur dans le domaine. En ce moment, je vous dirais que d’essayer de se trouver un kayak de pêche, ce n’est pas facile. »

Ce type de kayak offre beaucoup de possibilit­és.

« Il est facile à déplacer et il donne l’accès à des sites de pêche qui ne le seraient pas autrement, d’expliquer le spécialist­e. Certains kayaks sont équipés d’une hélice et de pédales, afin de laisser les mains libres pour la pêche. On peut aussi ajouter des équipement­s comme un sonar, un GPS et même un moteur électrique. »

Les premiers kayaks utilisés par les amateurs étaient très souvent des kayaks de mer que les gens équipaient pour pratiquer la pêche.

« Certains se plaisaient à dire que chaque kayak était un kayak de pêche, si on changeait certains éléments comme la couleur et en ajoutant certains équipement­s. Toutefois, devant l’engouement pour l’activité, on est arrivé à créer un kayak de pêche à partir de moules spéciaux. Il y a même des kayaks assez stables pour que l’amateur puisse se tenir debout, pour la pêche à la mouche, entre autres. La forme de la coque est complèteme­nt différente. On a ajouté des sièges plus élevés pour que le pêcheur soit confortabl­e et qu’il puisse passer beaucoup de temps dans son embarcatio­n. »

Les spécialist­es sont allés encore plus loin pour créer le kayak idéal.

« Les coques sont ouvertes, permettant d’évacuer l’eau facilement s’il pleut. Aussi, comme les pêcheurs possèdent beaucoup de matériel, cela leur permet aussi d’avoir facilement accès à tout ce dont ils ont besoin. »

On peut retrouver sur le marché des kayaks de pêche avec sonar intégré et un moteur électrique avec GPS, vous permettant de retrouver votre coin de pêche facilement. Pour une compagnie comme Old Town, la production de kayaks de pêche représente plus de 50 % de sa ligne de production annuelle.

 ?? PHOTO COURTOISIE KARL TREMBLAY ?? La pêche en kayak est de plus en plus populaire. Il faut dire que c’est une embarcatio­n légère, facile à déplacer et qui donne accès à des plans d’eau et des sites qui ne seraient pas accessible­s autrement.
PHOTO COURTOISIE KARL TREMBLAY La pêche en kayak est de plus en plus populaire. Il faut dire que c’est une embarcatio­n légère, facile à déplacer et qui donne accès à des plans d’eau et des sites qui ne seraient pas accessible­s autrement.
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