Le Journal de Quebec

Le 3e lien passe déjà à la prochaine étape

Un appel d’offres lancé pour une étude environnem­entale

- MARC-ANDRÉ GAGNON – Avec Charles Lecavalier et Stéphanie Martin

Une dizaine de jours après le dévoilemen­t du concept et des coûts du troisième lien entre Québec et Lévis, le projet passe déjà à la prochaine étape, avec le lancement, aujourd’hui, de l’appel d’offres pour la réalisatio­n d’une étude d’impact sur l’environnem­ent.

Notre Bureau parlementa­ire a appris que les documents à l’intention des firmes susceptibl­es d’être intéressée­s par le contrat seront publiés au cours des prochaines heures sur le Système électroniq­ue d’appel d’offres du gouverneme­nt (SEAO).

Selon nos informatio­ns, l’objectif est de lancer le processus d’évaluation environnem­entale dès l’automne prochain, pour le dépôt d’un rapport final en 2023.

L’analyse qui sera effectuée par le mandataire retenu permettra d’amener un éclairage sur les répercussi­ons que pourrait avoir le tunnel Québec–lévis à la fois pendant et après sa constructi­on.

On retrouvera, parmi les éléments à l’étude : le climat sonore, la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre, la faune, les milieux humides et hydriques de même que les territoire­s agricoles.

PRÉOCCUPAT­IONS

Cette étude devrait donc répondre, notamment, aux interrogat­ions soulevées hier par le commissair­e au développem­ent durable, Paul Lanoie.

En conférence de presse à l’assemblée nationale à l’occasion du dépôt de son rapport annuel, M. Lanoie s’est montré préoccupé par une hausse potentiell­e des émissions de GES liée à la mise en service du tunnel.

Le Bureau des audiences publiques sur l’environnem­ent (BAPE) devrait entrer en scène au cours de l’année 2023, afin de prendre le pouls d’experts et de citoyens avant de faire connaître son avis sur le projet.

Le gouverneme­nt Legault souhaite compléter le dossier d’affaires du projet de tunnel en 2025. On devrait alors connaître la pleine mesure des frais de contingenc­e de 10 à 35 % qui viendront s’ajouter aux coûts de constructi­on estimés actuelleme­nt entre 6 et 7 milliards $.

L’échéancier dévoilé la semaine dernière prévoit que le tunnelier – le plus gros au monde, en raison des 19,4 mètres de diamètre du monotube projeté – commencera à creuser en 2027.

Dans l’attente, le ministre des Transports, François Bonnardel, promet que des travaux préparatoi­res « plus que symbolique­s » débuteront d’ici l’automne 2022.

DES IMPACTS APPRÉHENDÉ­S

Il reste à voir si le projet de tunnel sous-fluvial pourra faire l’objet d’une évaluation environnem­entale fédérale, comme l’a réclamé hier le Centre québécois du droit de l’environnem­ent (CQDE).

L’organisme, qui craint « des impacts environnem­entaux majeurs », a d’ailleurs interpellé directemen­t le ministre canadien de l’environnem­ent et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson.

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pour relier le centre-ville de Lévis, dans le secteur de la route Mgr-bourget, au centrevill­e de Québec, à quelques pas d’expocité.
INFOGRAPHI­E COURTOISIE Le tunnel projeté par le gouverneme­nt caquiste doit passer sous le fleuve Saint-laurent pour relier le centre-ville de Lévis, dans le secteur de la route Mgr-bourget, au centrevill­e de Québec, à quelques pas d’expocité.

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