Le Journal de Quebec

Patience et prudence sont de mise en Beauce

- DIANE TREMBLAY ET PIERRE-PAUL BIRON

La Beauce pourrait basculer en zone orange, d’ici une semaine, si la situation continue de s’améliorer, affirme la directrice de santé publique régionale, lançant un appel à la prudence malgré les assoupliss­ements, tout comme son homologue de Québec.

Même si le grand Lévis, Bellechass­e et Lotbinière passent au palier orange à compter d’aujourd’hui, les résidents des MRC de Montmagny, L’islet, Robert-cliche et Beauce-sartigan devront patienter au moins une semaine de plus.

« Jusqu’à samedi et dimanche, malgré une améliorati­on, on n’avait pas les taux d’incidence pour basculer en zone orange. Je pense que, si on donne une semaine de plus à ces régions, on va arriver à contrôler la situation », a affirmé la Dre Liliana Romero.

INVITER AU DISCERNEME­NT

Hier, la Beauce comptait un taux de 130 cas actifs par 100 000 habitants, une baisse considérab­le quand on le compare aux 500 d’il y a deux semaines à peine.

« Même si la situation progresse plus lentement que dans d’autres territoire­s, il y a des améliorati­ons », dit-elle.

Pour les autres secteurs, même si les assoupliss­ements qui entreront en vigueur aujourd’hui et lundi sont justifiés et que la vaccinatio­n va bon train, les directeurs de santé publique invitent au discerneme­nt.

« Je reste toujours avec l’inquiétude du “Oui ! Party !”. Ce n’est pas la bonne idée parce qu’on a encore quelques semaines devant nous, explique le directeur de santé publique de la Capitale-nationale, André Dontigny. C’est ça pour moi le plus important. »

D’autant plus que même si la vaccinatio­n progresse, elle est toujours loin d’être complétée, notamment chez les jeunes, rappelle Dre Romero.

« À l’avenir, on pourrait s’attendre à voir des éclosions où la distanciat­ion n’est pas possible et où il y a moins de personnes qui sont vaccinées. Cela dit, ça va toucher surtout les personnes plus jeunes. L’effet sur la mortalité va être très minimal », soutient-elle.

DU PAIN SUR LA PLANCHE

Les directeurs de santé publique entendent utiliser l’accalmie actuelle pour préparer les prochaines étapes. Ils citent notamment les risques de variants résistants aux vaccins et l’incertitud­e entourant la durée de protection.

Encore du pain sur la planche malgré les bonnes nouvelles qui arriveront avec le week-end. « C’est pour ça qu’on souhaite que tout se fasse sérieuseme­nt », demande le Dr Dontigny.

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