L’accusée aurait été vue avec un couteau à la main
Le 609 rue Napoléon était appelé par la faune qui le fréquentait en septembre 2019 « crack house » et était, selon les témoignages entendus, hier, un lieu de consommation où les gens entraient et sortaient à toute heure du jour et de la nuit.
Cet appartement était celui de Luc
Moisan, surnommé le Sept par les consommateurs de stupéfiants.
Le 30 septembre, le jour où David Frigon a trouvé la mort, plusieurs personnes s’y trouvaient, dont
Mélanie Jalbert.
Appelée à témoigner au procès de
Mélissa Webb, qui est accusée de meurtre au deuxième degré, la témoin – qui avait consommé de la morphine et du GHB ce jour-là – a relaté qu’elle se trouvait dans l’appartement en compagnie de David Frigon, d’un dénommé Marc-antoine et de Sept, lorsque le drame est survenu.
« Nous autres, on était toute zen dans la place, puis Martin Bolduc est arrivé. Il avait l’air frustré et il a dit à David : “Tu m’as traité de crosseur, mon criss” », a-telle rapporté aux membres du jury.
CHICANE
C’est à ce moment qu’une bagarre a éclaté entre les deux hommes. La témoin a donc choisi de partir pour se rendre « à l’appartement d’en bas » parce qu’elle « n’aimait pas ce qui se passait ».
Dans l’escalier, elle dit avoir croisé un homme « qu’elle ne connaissait pas » à la porte de l’appartement et, derrière lui, une femme qu’elle n’avait jamais vue non plus.
« La fille avait un foulard noir et blanc qui cachait sa bouche et son nez. C’était évident qu’elle cherchait à cacher son visage. Elle portait aussi un couteau, lame pointée vers le bas », a-t-elle mentionné.
En contre-interrogatoire, Me Sébastien St-laurent a tenté de faire ressortir que, dans sa déclaration, la dame avait dit avoir vu « un manche de couteau », mais elle a été formelle : « Dans ma déclaration, j’ai dit : j’ai cru voir un couteau », a-t-elle affirmé.
PANIQUE
Une autre témoin, Laurianne Lévesque, qui revenait de l’école ce jour-là et qui devait passer voir le Sept à qui elle avait demandé de lui procurer des stupéfiants, a rapporté à la cour qu’à son arrivée, « tout le monde avait l’air de paniquer ».
« J’ai demandé s’ils avaient besoin d’aide. Il y avait un gars étendu sur la galerie du haut… Je pensais qu’il faisait une overdose, alors j’ai commencé des manoeuvres de réanimation », a-t-elle répondu aux questions de la poursuivante, Me Caroline Munger.
« La personne était inconsciente, elle était bleue un peu et puis, lors du boucheà-bouche, il a vomi », a-t-elle ajouté.
C’est également elle qui a composé le 911 pour obtenir de l’aide.