Un rapport américain sur les ovnis très attendu
WASHINGTON | (AFP) Les extraterrestres nous surveillent-ils ? Pour le gouvernement américain, qui doit publier le mois prochain un rapport sur les « phénomènes aériens non identifiés », les mystérieux aéronefs aperçus ces dernières années par des pilotes militaires n’ont rien à voir avec de potentiels petits hommes verts, mais plutôt avec de très réels adversaires des États-unis.
Le Congrès a ordonné l’an dernier à l’exécutif d’informer le grand public sur les activités de l’unité du Pentagone chargée d’étudier ces phénomènes, qui a été confiée à L’US Navy.
Ce rapport, placé sous l’autorité de la direction des services de renseignement (DNI), risque de décevoir les amateurs d’extraterrestres, dont l’enthousiasme a été relancé par un récent reportage du très sérieux magazine télévisé américain 60 Minutes sur ce sujet.
OBJETS VOLANTS APERÇUS
Le Pentagone a publié l’an dernier des vidéos prises par des pilotes de L’US Navy, qui montraient des rencontres en vol avec ce qui semble être des ovnis.
Sur l’une, on peut voir un objet de forme oblongue se déplaçant rapidement qui, quelques secondes après avoir été repéré par un des capteurs, disparaît à la suite d’une soudaine accélération.
Dans une autre vidéo, on distingue un objet au-dessus des nuages, le pilote se demandant s’il s’agit d’un drone.
IMAGES PRISES AU SÉRIEUX
Au Pentagone, ces images sont prises très au sérieux. Pour éviter tout lien avec des êtres venus d’une autre planète et encourager les aviateurs à rapporter ces apparitions sans crainte d’être moqués, les militaires ne les désignent plus comme des « objets volants non identifiés » (ovni), mais comme des « phénomènes aériens non identifiés ».
L’objectif est que les experts militaires et ceux des services de renseignement analysent leurs vidéos et identifient le plus d’aéronefs possible.
L’espace aérien mondial est encombré, explique un responsable du Pentagone ayant requis l’anonymat. Outre les avions de ligne, il est traversé de drones militaires, de quadricoptères, de ballons-sondes utilisés notamment pour les prévisions météorologiques.
Le Pentagone ne publie aucune de ces conclusions pour éviter de donner des indications à de potentiels adversaires.