Un anniversaire pour Daniel Bélanger
Quatre saisons dans le désordre a été lancé en 1996
Il y a 25 ans, lorsque l’album Quatre saisons dans le désordre a fait son apparition sur les tablettes des disquaires, Daniel Bélanger était confiant. Il savait qu’il avait une bonne collection de chansons entre les mains.
« J’étais relaxe. Je le trouvais bon. Je n’étais pas plus nerveux que ça », a-t-il lancé, lors d’un entretien.
Lancé le 28 mai 1996, Quatre saisons dans le désordre, avec Sortez-moi de moi, Les temps fous, Les deux printemps, Monsieur Verbêtre, Cruel et Respirer dans l’eau, a remporté le Félix de l’album pop-rock.
Les insomniaques s’amusent avait connu un énorme succès en 1992. La pression aurait pu être immense.
« J’avais une attitude du genre vous n’avez rien vu encore. Ce n’était pas de l’arrogance. On avait joué quelques-unes des chansons en spectacle et je savais l’effet qu’elles produisaient. J’écrivais en tenant compte du résultat sur les planches », a-t-il dit.
Sortez-moi de moi a été la chanson locomotive de Quatre saisons dans le désordre. Daniel Bélanger et ses musiciens – le guitariste Rick Haworth, le bassiste Jean-françois Lemieux et le batteur Marc Lessard – avaient commencé à la jouer à la fin de la tournée des Insomniaques s’amusent. Tout comme la pièce Le parapluie.
« Marc Lessard est arrivé en studio avec la boucle de batterie et on a pogné de quoi. C’est quelque chose qui existait dans le hip-hop, mais c’était relativement nouveau pour nous. On se sentait dans le coup », a raconté l’auteur, compositeur et interprète.
INDÉMODABLE
Daniel Bélanger avait comme objectif d’être plus électrique. Sur la route, en tournée, les musiciens écoutaient The Bends de Radiohead, Grace de Jeff Buckley, Vs. de Pearl Jam et beaucoup de grunge.
Vingt-cinq ans plus tard, l’album s’écoute encore très bien. Daniel Bélanger croit que l’aspect très guitare de l’opus explique le tout.
« Ceux qui le pensent me le disent. Ceux qui ne le pensent pas se taisent. Il n’y a pas de sonorités à la mode. C’est un album dans le courant du rock qui se faisait il y a 25 ans, mais assez classique dans les sons. C’est un peu comme un habit-cravate. Ça n’a pas vraiment d’époque », a-t-il précisé.