Le Grand Théâtre fête ses 50 ans
Spectacles, expositions et hommage à Jordi Bonet sont inscrits au programme
La pandémie a joué les troublefête, mais elle n’empêchera finalement pas le Grand Théâtre de Québec (GTQ) de célébrer son 50e anniversaire de naissance en 2021.
Étant donné que l’inauguration du Grand Théâtre a eu lieu le 16 janvier 1971, disons que, comme l’a signalé le PDG Gaétan Morency, le début des festivités a simplement été retardé.
« Célébrer le 50e sans le public, ça ne nous rentrait pas dans la tête », a-t-il expliqué, jeudi, lors d’un événement de presse.
Il y aura donc, bien sûr, le retour des spectacles, qu’on promet en grand nombre sur les trois scènes du GTQ, mais le haut lieu de la culture de la capitale ne mangera pas son gâteau tout seul dans son coin.
Le Musée de la civilisation, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), l’université Laval et d’autres institutions de Québec prendront aussi part, chacune à sa façon, aux célébrations ( voir encadré pour les détails) qui s’amorceront bientôt.
« Nous voulons aller à la rencontre du public de la région de Québec de façon plus conviviale », indique M. Morency.
Un gala d’envergure avec plusieurs artistes, comme ça avait été le cas au 40e, est-il dans les plans ?
« Pas pour l’instant, nous allons plutôt faire plein de spectacles au lieu de concentrer beaucoup d’argent sur une soirée », dit le directeur de la programmation, Michel Côté.
DES SOUVENIRS
Au fil des ans, on calcule que plus de 15,5 millions de personnes ont assisté aux plus de 18 500 représentations qui ont égayé les soirées du Grand Théâtre.
Par conséquent, un peu tout le monde avait son souvenir à raconter lors de la rencontre de presse d’hier.
Le PDG du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche, qui a occupé un emploi de placeur durant ses études au Grand Théâtre, se souvenait que Michel Louvain et Barbara lui avaient fait forte impression.
Son homologue du MNBAQ, Jean-luc Murray, a pour sa part souligné à quel point la monumentale murale de Jordi Bonet est « indissociable » de l’histoire du Grand Théâtre.
LA FILLE DE BONET ÉMUE
Présente au lancement des festivités, la fille du défunt sculpteur et muraliste, Sonia Bonet, était très émue de l’hommage que le Musée des beaux-arts rend à son père, pour le 50e, en exposant une sélection d’oeuvres de l’artiste d’origine catalane.
Elle a aussi rappelé que sa murale avait été fort critiquée à l’époque.
« Il s’était donné corps et âme au point d’en tomber malade [il mourra d’une leucémie en 1979]. S’il était là aujourd’hui, il serait honoré de cette reconnaissance. »