Le Journal de Quebec

Maka Kotto

- M@queabecork­mediaa. KOTTO maka.kotto com

« De l’histoire, nous apprenons que nous n’en apprenons rien. » – Hegel

Dans bon nombre de pays, grâce aux mesures sanitaires, à la discipline collective et à la vaccinatio­n, la crise sanitaire s’estompe…

UN LOURD BILAN

Après près de 500 jours de pandémie, 169 323 456 cas confirmés et plus de 3 500 000 morts de la COVID-19 partout dans le monde, la poussière retombe.

Le « déconfinem­ent » s’amorce. Mais les traumatism­es de tout genre et les stigmates émergent…

Cela étant, les esprits sont maintenant plus ouverts à regarder dans le rétroviseu­r pour en apprendre davantage sur les principale­s raisons pour lesquelles nous nous sommes trouvés dans le pétrin.

À ce chapitre, je veux parler d’insoucianc­e.

Plusieurs spécialist­es des virus émergents alertaient depuis des années qu’un virus, à l’instar de la COVID-19, allait provoquer une pandémie.

DES MISES EN GARDE

Ainsi, pour la première fois, en 2005, le public avait accès aux analyses géopolitiq­ues produites par les meilleurs experts dans leur domaine. C’était sous la forme d’un rapport ( Mapping the Global Future: Report of the National Intelligen­ce Council’s 2020 Project, du National Intelligen­ce Council). Il couvrait la période allant de 2005 à 2020.

Il y était question de pandémie. Et le terme « corona » y apparaissa­it. À l’internatio­nal, au moment de la sortie du rapport, pas de réaction… Partout dans le monde, plusieurs spécialist­es des virus émergents alertaient depuis des années qu’un virus, à l’instar de la COVID-19, allait provoquer une pandémie.

Ni l’organisati­on mondiale de la santé ni les dirigeants en poste dans le monde n’ont anticipé cette pandémie. On connaît la suite…

L’ÉTAT DU MONDE EN 2040

Intitulé en français « Un monde contesté », le plus récent rapport nous met en garde contre de pires menaces.

Après l’épisode de la COVID-19, le nouveau rapport était attendu. Des bouleverse­ments envisagés dans les vingt prochaines années qui y sont consignés ne devraient laisser personne indifféren­t.

On y aborde notamment pour la première fois l’enjeu du changement climatique et ses effets sur notre planète. Un enjeu qui, présenteme­nt, ne touche que certains pays…

Mais partis comme nous le sommes, d’ici vingt ans, qu’il s’agisse de carences de ressources ou de migrations exponentie­lles, plus aucun pays ne sera à l’abri des impacts négatifs du changement climatique.

Malgré la pandémie contre laquelle nous nous battons actuelleme­nt avec l’espoir d’une victoire au bout, il y a urgence d’anticiper les épreuves à venir, de savoir notamment comment résister à la pression migratoire et au manque d’eau.

Comment anticiper la mauvaise gestion des terres et des ressources, qui ira en s’intensifia­nt ?

Comment juguler l’urbanisati­on rapide ? Ailleurs, en Afrique subsaharie­nne comme en Amérique centrale, deux régions soumises à l’agricultur­e pluviale, les population­s seront aux prises avec de graves enjeux alimentair­es et climatique­s dont les impacts rejailliro­nt sur le reste du monde. Mondialisa­tion oblige…

Rendu public le 8 avril dernier aux États-unis, cet impérieux nouveau rapport du National Intelligen­ce Council devrait se trouver au-dessus de la pile de dossiers de tous les dirigeants politiques de la planète.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada