Sprint final pour les opposants du gouvernement israélien
La réélection de Netanyahu est menacée par une possible alliance
JÉRUSALEM | (AFP) Le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a affirmé hier qu’il y avait encore « beaucoup d’obstacles » à la mise en place d’une coalition susceptible de pousser vers la sortie le premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les équipes du centriste Lapid et de la droite radicale de Naftali Bennett continuent de négocier les termes d’une périlleuse alliance pour un « gouvernement du changement », après 15 ans de M. Netanyahu au pouvoir, un record en Israël.
Yaïr Lapid a jusqu’à demain pour annoncer un accord. S’il y parvient, il aura sept jours pour répartir les portefeuilles et obtenir un vote de confiance du Parlement.
Hier, M. Lapid s’est montré prudent : « jusqu’à la formation du gouvernement il y a encore beaucoup d’obstacles, c’est peutêtre notre premier test ».
« Dans une semaine, l’état d’israël peut se retrouver dans une nouvelle ère », a-t-il ajouté devant des membres de son parti et des journalistes au Parlement, à Jérusalem.
DEUX ANS DE CRISE POLITIQUE
Après une trêve observée dans les tractations politiques en Israël pendant les 11 jours (du 10 au 21 mai) de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, M. Bennett a changé la donne dimanche en annonçant son ralliement au gouvernement d’union que tente de monter M. Lapid, à la tête du parti Yesh Atid (« Il y a un futur »).
Début mai, M. Lapid a été chargé par le président Reuven Rivlin de dégager une majorité pour sortir Israël de deux ans de crise politique, la plus longue de l’histoire du pays.
MAJORITÉ À RALLIER
Rien n’est encore joué. Il reste à M. Lapid quatre députés à rallier pour réunir une majorité de 61 (sur les 120) parlementaires, sans compter sur de possibles manoeuvres de dernière minute de M. Netanyahu, décidé à s’accrocher au pouvoir.
Après leur alliance, M. Netanyahu a mis en garde contre un « danger pour la sécurité de l’état d’israël ».