Une mort qui reste mystérieuse
Des membres de la famille de Michel Brûlé confirment son décès alors que le DPCP attend une preuve
Bien que des membres de la famille confirment la mort de Michel Brûlé au Brésil, le DPCP attendra l’attestation de décès de l’ex-éditeur avant de fermer officiellement son dossier pour agression sexuelle.
Vingt-quatre heures après l’accident de vélo de Michel Brûlé, le mystère plane toujours sur les événements, et ce, même si la famille du cycliste assure que l’accident mortel a eu lieu. Après l’avocat de Michel Brûlé qui a affirmé que son client s’était « cassé le cou », son frère, chez qui il habitait au Brésil, confirme le décès.
Dans un bref entretien, Martin Brûlé a confirmé être allé identifier le corps de son frère au lendemain de l’accident. Un autre proche de l’éditeur s’est aussi exprimé en ce sens.
« Il n’y en a pas, de doute », indique cette personne qui n’a pas voulu que Le Journal révèle son identité. « La morgue est venue le chercher », ajoute ce proche qui n’était cependant pas sur place.
M. Brûlé était en attente de sa sentence après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une auteure qui était venue lui présenter son manuscrit en 2014. Lors de son dernier passage prévu en cour la semaine dernière, Brûlé ne s’était pas présenté par lien Teams, comme l’exigeait le tribunal, et devait être présent le 18 juin pour indiquer la date de son vol de retour au pays.
AUTORITÉ CANADIENNE
Sauf qu’aucune autorité canadienne n’a été en mesure de confirmer le décès de l’homme de 56 ans. Dans un courriel laconique, Affaires mondiales Canada a écrit : « Les représentants consulaires au Brésil établissent des communications avec les autorités locales afin de recueillir plus d’information sur ce cas ».
Le bureau du coroner du Québec indique qu’il procède à des investigations en cas de décès de Québécois à l’étranger, mais pour ce faire, le corps doit être rapatrié au pays. « Si le corps de M. Michel Brûlé est transporté au Québec, un coroner devra autoriser le transport », explique le porte-parole.
ATTESTATION DE DÉCÈS
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales assure quant à lui qu’il attendra la preuve de décès de l’accusé avant de fermer son dossier criminel. La procureure au dossier s’était montrée inquiète que l’accusé tente de « s’esquiver » de la justice.
« Lorsqu’un accusé décède pendant les procédures judiciaires, le DPCP obtient un document officiel qui en atteste et demande l’arrêt des procédures en raison du décès par la suite », s’est limitée à dire Me Audrey Roy-cloutier, porteparole du DPCP.
Ce n’est qu’une fois cette attestation de décès en main que le DPCP demandera officiellement et en salle de cour au juge Sébastien Proulx, qui a déclaré coupable Michel Brûlé, l’arrêt des procédures.
En 2015, L’UPAC avait été envoyée au Panama à l’annonce du décès de l’ancien directeur du CUSM, Arthur Porter, accusé de fraude au Québec, avant de clore le dossier.
La cause de Michel Brûlé doit revenir au palais de justice de Québec le 18 juin, et ce, malgré l’annonce de son décès. Il avait aussi porté le verdict en appel.