Mélissa Webb se serait confiée
Une femme du milieu de la consommation qui a reçu les confidences de Mélissa Webb quelques jours après le meurtre de David Frigon est venue raconter à la Cour, hier, les circonstances de l’aveu fait par l’accusée de 26 ans.
Véronique (prénom fictif) a connu Mélissa Webb en septembre 2019 alors qu’elles fréquentaient différentes « piaules », soit des lieux où les « habitués » allaient consommer de la drogue.
Au début du mois d’octobre, au cours d’une fête organisée chez Mozz sur la rue Saint-vallier, Véronique et Mélissa se sont vues, puis Webb a pris la témoin à part dans une chambre pour lui mentionner que le jour du meurtre survenu sur la rue Napoléon, elle s’y trouvait et qu’elle savait qui avait piqué David Frigon.
« Elle m’a demandé de garder ça pour moi et de ne pas en parler », a dit la femme dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.
« Dans le milieu d’où je viens, je sais que c’est de la délation… Mais, étant donné la gravité des choses, je pense que c’est naturel de faire ce que je fais en ce moment », a laissé tomber le témoin, ajoutant avoir peur des représailles..
« Est-ce que vous savez pourquoi elle vous a fait jurer de ne pas en parler ? » a alors questionné la poursuivante, Me Caroline Munger.
« Parce qu’elle est coupable… elle me l’a dit que c’est elle qui l’a commis », a-t-elle ajouté en sanglotant.
OBJET « PIQUANT ET TRANCHANT »
L’enquêteur Simon Beaulieu a déposé des images prises par des caméras de surveillance permettant aux policiers de corroborer les différentes descriptions de la suspecte aperçue sur les lieux du 609, rue Napoléon.
Le pathologiste judiciaire André Bourgault a pour sa part confirmé que la plaie qui a entraîné la mort de la victime se situait à l’abdomen du côté gauche et qu’elle avait été causée par un objet « piquant et tranchant » qui avait été enfoncé dans le corps sur une longueur de 8,5 cm.
La preuve de la Couronne ayant été complétée, le procès a été ajourné et il reprendra demain.