Course contre la montre pour les anti-netanyahu
JÉRUSALEM | (AFP) À la veille de la date-butoir, les adversaires du premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu ont accéléré hier les négociations pour trouver un accord sur un nouveau gouvernement censé incarner le « changement » et mettre un terme à plus de deux ans de crise politique.
Répartition des ministères et partage des postes clés : des tractations marathon sont en cours entre les équipes des principaux dirigeants de la gauche, du centre et d’une partie de la droite, dont celle de Yamina, la coalition du chef de file de la droite radicale Naftali Bennett, pressenti comme futur premier ministre dans le cadre d’une rotation au pouvoir.
RENCONTRE
Les dirigeants des principales factions se sont retrouvés dans un hôtel de la banlieue de Tel-aviv autour du chef de l’opposition, le centriste Yaïr Lapid, « dans un effort pour parvenir à un accord », selon un communiqué de Yamina.
« Tout le monde travaille dur pour essayer de finaliser un accord dès que possible », a indiqué à L’AFP une source proche des discussions.
« Nous sommes dans la bonne direction », a affirmé le dirigeant de la formation arabe israélienne Raam (islamiste, 4 députés), Mansour Abbas, en arrivant à la réunion.
Les regards sont tournés vers cette formation et l’autre parti arabe israélien, la Liste unie, alors qu’il ne reste au camp anti-netanyahu que quatre soutiens à rallier pour atteindre le seuil de 61 députés requis pour pouvoir former un gouvernement.
SURMONTER LES DIVISIONS
M. Abbas s’est dit dans le passé prêt à négocier avec qui voudrait servir les intérêts de la communauté arabe israélienne (20 % de la population d’israël).
Yaïr Lapid, chargé début mai par le président de former une coalition après l’échec de Benjamin Netanyahu, a jusqu’à aujourd’hui 23 h 59 pour présenter son projet d’accord de « gouvernement d’union nationale ».
D’ici là, il s’agit principalement de surmonter les divisions et les prétentions ministérielles des uns et des autres, notamment sur les très convoités portefeuilles de la Défense ou de la Justice.
« Jusqu’à la formation du gouvernement, il y a encore beaucoup d’obstacles », avait estimé lundi Yaïr Lapid. « C’est notre premier test, pour voir si nous pouvons trouver des compromis intelligents. [...] La semaine prochaine, Israël peut se retrouver dans une nouvelle ère ».