Le cap des 500 000 poulets euthanasiés bientôt franchi
Plus de 200 000 poulets ont été euthanasiés depuis le début du conflit de travail à l’usine de Saint-anselme, dans Chaudière-appalaches, et quelque 300 000 autres le seront d’ici dimanche, ce qui portera le nombre à un demi-million en deux semaines, prévient Exceldor.
« En plus d’affecter grandement les chaînes d’approvisionnement des supermarchés et des restaurants désormais autorisés à rouvrir leur salle à manger, cette grève pourrait se traduire par l’incapacité des autres usines de la coopérative à obtenir la matière première dont elles ont besoin pour transformer la volaille », a fait valoir le porte-parole d’exceldor Jordan Ouellet, par voie de communiqué.
VERS UNE PÉNURIE DE POULET ?
Vendredi dernier, Le Journal a révélé que la grève à la plus grande usine de transformation de volailles du Québec force maintenant des éleveurs à euthanasier leurs poulets à la ferme, ce qui risque de provoquer une pénurie de poulet sur les tablettes.
« Il est déjà prévu que la cadence d’euthanasie à la ferme se poursuivra à raison d’au moins 400 000 poulets par semaine. À noter que le maximum de volailles est déjà déplacé vers d’autres entreprises de transformation primaire au Québec, en Ontario et au Nouveau-brunswick », a ajouté Jordan Ouellet d’exceldor.
Restaurateurs, transformateurs, épiciers… tous ont dit craindre la semaine dernière de subir les répercussions de la grève parce que l’usine de Saint-anselme transforme plus d’un million de poulets à elle seule par semaine.
Au Journal, Frédéric Gaucher, éleveur de poulets du Groupe Gaucher, une entreprise de la Montérégie, avait tiré la sonnette d’alarme en lançant un cri du coeur.
« Qu’est-ce que l’on va faire avec nos poulets ? On est mal à l’aise avec ça, même si on comprend les revendications des travailleurs de Saint-anselme », avait-il dénoncé.
Depuis, le producteur a dû euthanasier pas moins de 35 000 volailles à contrecoeur à sa ferme.