Une arrestation qui crée une onde de choc
Un véritable séisme a frappé le petit monde du ski acrobatique québécois quand la nouvelle de l’arrestation de l’ex-skieur Dominique Laroche s’est répandue.
Au Centre Acrobatx Yves Laroche, à Lac-beauport, on était sous le choc. L’endroit, qui fait office de Centre national d’entraînement pour les athlètes en saut, a été mis sur pied par la volonté des frères Laroche et de l’ancien sauteur olympique devenu entraîneur Nicolas Fontaine, au milieu des années 2000.
Le directeur général du centre affirme que toute l’équipe a appris la nouvelle avec stupéfaction.
« On n’a pas tant de commentaires, on ne sait pas trop, on a appris ça en même temps que tout le monde », confiait, secoué, Jonathan Mathieu, précisant que même s’il avait été bénévole par le passé, Dominique Laroche n’était plus impliqué auprès du centre.
Entraîneur-chef de l’équipe québécoise de saut, Nicolas Fontaine confirmait lui aussi que les liens de Laroche avec le centre d’entraînement remontaient à plus de 10 ans.
« Il n’était pas impliqué au niveau du sport depuis longtemps. [...] Il a été impliqué au début quand on a parti le projet. C’est lui qui a parti le centre de haut niveau, mais depuis une dizaine d’années, même plus, il n’est plus là du tout », explique M. Fontaine.
Autre figure de proue du sport au Québec, Jean-luc Brassard s’est dit surpris comme tout le monde, mais a préféré ne pas commenter l’affaire, surtout qu’il n’y aurait pas de lien avec le sport pour l’instant. « On est tous surpris de la nouvelle, c’est certain », s’est contenté d’affirmer l’ancien champion olympique.
COLLABORATION DE LA FÉDÉRATION
Du côté de la Fédération québécoise de ski acrobatique, la directrice générale, Valérie Laforge, préférait ne pas commenter la nouvelle, trop récente.
Elle a toutefois condamné « toutes les actions en atteinte à l’intégrité des athlètes ou de toutes personnes dans la communauté ». « Qu’il soit traité par la justice, c’est ce qui est important pour nous. »
La directrice tenait également à assurer sa pleine collaboration aux partenaires de l’association et aux parents qui pourraient être inquiets.
« Assurément qu’on ne fera pas une enquête policière, ce n’est pas notre rôle. Mais on va essayer de s’assurer de l’intégrité de nos athlètes et des participants. Je ne peux pas dire de quelle manière on va procéder, je vais faire appel à des spécialistes qui ont vécu ces expériences-là par le passé », confirme Mme Laforge.