Le Journal de Quebec

Des jeunes tiennent à leur soirée

- DIANE TREMBLAY

Les jeunes qui seront privés de leur bal de finissants demandent au gouverneme­nt du Québec de faire volteface dans des pétitions lancées sur le site Change.org et qui recueillen­t des milliers de signatures.

Parmi elles, plus de 6000 personnes ont signé celle de Jasmin Montambaul­t, 17 ans, finissant à l’école secondaire de Donnacona, hier en fin d’après-midi.

« C’est la seule façon de montrer notre mécontente­ment au gouverneme­nt. Le nombre de signatures monte à vue d’oeil. À mon école, tout était prévu. Les plans étaient même approuvés par la Santé publique », déplore le jeune homme.

Le vent de mécontente­ment et de déception est allé jusqu’aux oreilles du Dr Horacio Arruda, qui s’est engagé hier à réévaluer la décision d’interdire les bals de finissants.

Dans leur directive envoyée au milieu scolaire au début de la semaine, les autorités de santé publique interdisen­t formelleme­nt la tenue de bals de finissants. Seules des activités pour souligner le parcours des jeunes se tenant sur les heures de classe sont permises, pourvu qu’elles respectent les bulles-classes et les mesures sanitaires.

AMENEZ VOS STYLOS

Les autorités ont pensé à tout, car on stipule même que chaque élève doit apporter son propre stylo pour signer l’album des finissants.

Pour Jasmin, comme pour l’ensemble des signataire­s, c’en est trop.

« Il est permis de réunir 2500 personnes au Centre Bell pour un match de hockey et de fréquenter des centres d’achat qui sont bondés de monde qu’on ne connaît pas, mais il est interdit de tenir des bals de finissants », s’indigne-t-il.

« C’est plate que malgré les mesures de déconfinem­ent, le retour en zone orange, on n’ait pas le droit de fêter. Depuis le 20 mars de l’année passée qu’on fait des sacrifices. Quand on pense qu’on a fini d’en faire, on nous en redemande encore », a ajouté le jeune homme.

Autant les finissants que les professeur­s, les parents et les directions d’école ne comprennen­t pas la logique derrière cette décision, dit-il. L’instigateu­r de cette démarche ne s’attendait pas à recevoir autant d’appuis et il se dit très satisfait.

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