Le Journal de Quebec

Le CRTC donne raison à Vidéotron et sévit contre Bell

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AGENCE QMI | Le Conseil de la radiodiffu­sion et des télécommun­ications canadienne­s (CRTC) a donné raison à Vidéotron, mardi, dans le cadre d’un litige l’opposant à Cablevisio­n du Nord de Québec, une filiale de Bell Média.

L’organisme de réglementa­tion avait été saisi par le câblodistr­ibuteur de Québecor qui réclamait que Cablevisio­n mette à jour ses routeurs aux points d’interconne­xion de Val-d’or et de Rouyn-noranda. Ces routeurs assurent le service d’accès internet dans la région de l’abitibi aux tierces partis (AITP), comme Vidéotron ou encore Ebox, qui veulent pouvoir offrir leurs services dans la région.

Vidéotron faisait valoir, dans sa requête, que Cablevisio­n se devait de rehausser, à ses frais, ses serveurs en raison de la demande croissante pour son service AITP. Ce coût n’est pas considéré, jugeait Vidéotron, comme une dépense inhabituel­le, mais bien comme une dépense normale, tandis que le fournisseu­r local réclamait des frais supplément­aires pour améliorer ses routeurs.

MISE À JOUR D’ÉQUIPEMENT

Le CRTC a finalement donné raison à Vidéotron en ordonnant à Cablevisio­n de mettre à jour son équipement d’ici le 1er septembre prochain.

En parallèle, le CRTC a obligé Cablevisio­n à continuer à offrir un service internet de 50 Mb/s – un taux nécessaire pour le fonctionne­ment du service

Hélix de Vidéotron – alors que le fournisseu­r voulait limiter les options à 15 Mb/s et 125 Mb/s, soit des options trop lentes ou trop dispendieu­ses, selon le cas.

Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a dénoncé dans un communiqué le « monopole » de Bell en Abitibi et les « stratagème­s » de l’entreprise pour maintenir ce dernier.

Le CRTC avait déjà dû intervenir, dans le passé, pour obliger Cablevisio­n à offrir un service AITP aux concurrent­s de Bell.

Bell Canada a indiqué à l’agence QMI qu’elle étudiait la décision. L’entreprise a cependant souligné que le CRTC a noté que Cablevisio­n n’a pas agi de mauvaise foi.

« Malgré le fait que Cablevisio­n aurait dû procéder au rehausseme­nt de ses routeurs, le Conseil ne croit pas que Cablevisio­n ait agi de mauvaise foi. Au contraire, le différend entre les parties a soulevé des questions qui n’avaient encore jamais fait l’objet d’une décision par le Conseil », a effectivem­ent écrit le CRTC dans sa décision.

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