À l’image de son créateur
Imagine Picasso s’installe au Centre des congrès
Picasso a révolutionné la peinture. Et c’est dans cet esprit, avec ses oeuvres projetées sur des surfaces non conventionnelles, que se déploiera, à partir du 15 juin, l’exposition immersive Imagine Picasso.
Hier, au Centre des congrès de Québec, le montage entrepris le 15 mai se poursuivait. Les techniciens travaillaient aux réglages des 83 vidéoprojecteurs qui illumineront 83 surfaces totalisant 2700 mètres carrés. Le double de l’expo Imagine Van Gogh présentée l’été dernier.
Les surfaces sur lesquelles apparaîtront les 200 oeuvres de Picasso seront à l’image de l’art du peintre, dessinateur, sculpteur et graveur espagnol.
« Les toiles, lors de l’exposition Imagine Van Gogh, étaient projetées sur des voiles suspendues inspirées par les rouleaux japonisants. Picasso est un peintre plus terrien dans la matière. Les projections se feront sur des modules ancrés au sol », a expliqué le co-concepteur, Julien Baron, lors d’un entretien.
Des modules, précise-t-il, qui sont plus difficiles à construire et aussi à illuminer. Tout l’équipement pour cette exposition est arrivé par bateau il y a trois mois.
« Ces modules déstructurés et qui sont un peu à l’image de Picasso ont été créés par l’architecte Rudy Ricciotti qui a travaillé sur la rénovation du Musée du Louvre à Paris. On rejoint Picasso sur le fond et sur la forme », a-t-il ajouté.
PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE
Créée à Lyon en 2019, en France, Imagine Picasso sera présentée pour la première fois, du 15 juin au 6 septembre, en Amérique du Nord.
Le Centre des congrès de Québec, avec des plafonds à 40 pieds de haut, permettra d’exploiter encore plus l’aspect immersion de cette exposition qui sera appuyée par une trame sonore à l’image de Picasso. À Lyon, les plafonds étaient à 15 pieds.
« Certains modules qui étaient couchés à Lyon seront debout lors de la présentation de l’exposition à Québec », a fait remarquer le producteur Paul Dupont-hébert.
« La surdimension est un aspect très séduisant. On fait en 3D ce que lui aurait souhaité, s’il avait eu cette technologie entre les mains. Il essaie, avec ses oeuvres, de nous donner cette impression. Olivier, le petit-fils de Picasso, a dit que son grandpère, s’il avait vécu de nos jours, serait un artiste numérique », a-t-il laissé tomber.